Afrique

Centrafrique:Le collectif des victimes de l’ex-Séléka Mahamat Said Abdel Kani menace de retirer sa plainte devant la CPI

- Accusant la Cour pénale internationale d’avoir violé les droits des victimes

Fatma Bendhaou  | 14.10.2021 - Mıse À Jour : 14.10.2021
Centrafrique:Le collectif des victimes de l’ex-Séléka Mahamat Said Abdel Kani menace de retirer sa plainte devant la CPI

Cameroon

AA/ Peter Kum

Au deuxième jour de la séance de confirmation des charges contre l’ancien chef de guerre au sein de la rébellion de l’ex-Séléka, Mahamat Said Abdel Kani, le collectif des victimes a menacé, dans un communiqué, de se retirer de l’affaire, accusant la Cour pénale internationale (CPI) d’avoir violé les droits des victimes.
Les victimes de l’ex-Séléka ont souligné qu’elles sont « privées » de leurs avocats devant la CPI et privées aussi du droit de s’exprimer et de participer à la procédure, alors que le procès de ce commandant rebelle présumé s’est ouvert mardi 12 octobre.
« La CPI nous impose un avocat de la Haye de leur bureau, un avocat que l’on n’a jamais vu ici en Centrafrique et en qui nous n'avons absolument aucune confiance et dont on ne veut définitivement pas. La CPI viole gravement notre droit à choisir librement l’avocat de notre choix », a dénoncé le collectif des victimes.
« Nous rejetons en bloc la décision du 6 octobre 2021 évinçant nos avocats centrafricains de la procédure et nous retirons nos plaintes de la procédure Said », ont menacé les victimes tout en estimant que « le bureau de la CPI de Bangui est déjà corrompu par Monsieur Said avec son argent ».
La Cour pénale internationale a ouvert à la Haye, mardi 12 octobre, un procès contre Mahamat Said Abdel Kani. L’ancien commandant de la rébellion Séléka aurait selon le procureur de la CPI, joué un rôle dans les violences que la Centrafrique a connues en 2013.
Il est soupçonné d’être responsable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui auraient été commis à Bangui en 2013, notamment d’actes de torture, de disparitions forcées et de persécutions. Il a été remis à la CPI par les autorités de République centrafricaine le 24 janvier 2021.


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