AA/Peter Kum

Une vingtaine de squelettes humains ont été retrouvés jeudi par des éleveurs dans la forêt Yidéré à l’Ouest de la République centrafricaine, ont rapporté vendredi des médias locaux.

Les squelettes se trouvent toujours dans la forêt de la localité de Yidéré, dans la préfecture de Mambéré-Kadéï, a appris Anadolu de sources locales.

Il s'agit des squelettes de près de 20 humains qui probablement ont été tué « au mois d’octobre lors de la contre-offensive des mercenaires russes contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) au lendemain de l’embuscade qui a coûté la vie à trois mercenaires dans le village Banga, dans la commune de Haute-Bombé », a rapporté le journal local, Corbeau News.

Selon cette même source, « les victimes présentent les marques d’un massacre violent » et « elles auraient été capturées et tuées par les mercenaires russes » de la société privée de sécurité Wagner.

« Selon la famille d’une victime dont le corps a été identifié grâce à sa chaussure, les 18 squelettes humains ont été découvertes dans la forêt par des éleveurs », a souligné le journal ajoutant que des sources locales ont affirmé « les victimes étaient toutes de confession musulmane ».

Joint par Anadolu, le préfet du département de Mambéré-Kadéï, Philomène Ndounda, a indiqué qu'il ne disposait encore d'aucun détail sur l’incident préférant ne rien déclarer pour le moment.

« Les squelettes sont encore dans la forêt. Nous attendons toujours l’envoi d’une patrouille de police technique et un médecin légiste. Ce charnier est le fait des exécutions sommaires et extrajudiciaires par des alliées de notre armée », a déploré dans une déclaration à Anadolu Odonbo Ambroise, un habitant de Yidéré.

Le 31 octobre dernier, une opération de l'armée centrafricaine appuyée par les mercenaires russes, avait eu lieu dans la localité de Lamy-Pont, de Nguia-Bouar et d’Yidéré durant sept jours.

Plus de 3000 personnes sur les chantiers miniers d’Yidéré avaient dû abandonner leurs commerces et habitations pour se réfugier au Cameroun.

En Centrafrique, les mercenaires russes sont régulièrement accusés d'exactions contre la population civile.

Selon la radio locale Ndeke Luka, la ville de Bria a été paralysée mardi 4 janvier « à la suite de la mort de deux personnes tuées par des soldats russes. Cet assassinat dont les raisons ne sont pas encore connues a plongé une partie de la population dans la peur ».

« Les deux hommes qui travaillaient dans un garage ont été abattus dans le quartier Piango, non loin du marché central », a précisé le journal.