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Centrafrique : Un mort et plusieurs blessés dans des violences à Bangui

Esma Ben Said  | 26.05.2018 - Mıse À Jour : 26.05.2018
Centrafrique : Un mort et plusieurs blessés dans des violences à Bangui

Central African Republic
AA/Pascal Mulegwa

Au moins une personne a été tuée et plusieurs blessées dans de nouvelles violences qui ont éclaté vendredi soir dans le quartier commercial et musulman (PK5) de la capitale centrafricaine Bangui où les activités économiques étaient paralysées samedi matin, ont rapporté des médias locaux samedi.

Des miliciens du PK 5, quartier commerçant et majoritairement habité par des musulmans ont, dans un premier temps, pris d’assaut le domicile du maire du troisième arrondissement de la capitale Bangui Atahirou Balladodo, a annoncé à la radio d’Etat le ministère centrafricain de l'Intérieur condamnant mettant en garde contre l’assassinat des autorités urbaines.

Lors de l’assaut, les miliciens ont lancé une grenade dans la résidence du maire, sans faire de pertes en vies humaines.

Des affrontements qui ont éclaté après cette grenade ont fait un mort et plusieurs des blessés, a rapporté samedi la Radio Ndekeluka émettant depuis la capitale Bangui.

Des blessés dont le nombre n’a pas été révélé ont été évacués par la Croix-Rouge Centrafricaine qui possède un hôpital dans le quartier PK5.

L’ONG Médecins sans frontières (MSF), a affirmé avoir soigné quatre blessés.

Ces violences inédites interviennent après celles de mercredi, dues à l'explosion d'une grenade, qui avaient fait une dizaine de morts dont des civils et quelques membres de groupes armés.

Ces violences avaient éclatées après qu’un engin explosif a été largué par un inconnu suite à un bref échange de tirs entre groupes armés qui tiennent des barrières de fortune près d'une paroisse catholique et dans le quartier commercial PK5.

Malgré une opération de démantèlement des bases des milices du quartier PK5 par l'ONU et les forces armées centrafricaines en avril dernier, ce quartier poumon économique de Bangui est resté sous la coupe des groupes armés.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé jeudi sa "profonde préoccupation" face aux tensions persistantes dans plusieurs régions centrafricains, appelant "tous les acteurs au calme et à la retenue", précise une déclaration lue au terme de sa réunion.

La Centrafrique est plongée dans une crise politique depuis la chute du président François Bozizé, en 2013, chassé par la Séléka, une coalition de groupes armés venue du nord du pays avec des mercenaires étrangers.

En réaction aux exactions, des milices d’autodéfenses "anti-balaka," composées d’animistes et de chrétiens se sont formées, s’en prenant aux musulmans, donnant alors au conflit une tournure religieuse.
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