Afrique

Centrafrique : un ancien commandant de la Seleka remis à la CPI

Le Général Mahamat Said Abdel Kani, suspecté de nombreuses violences dans le pays en 2013, a été remis par les autorités centrafricaines à la garde de la Cour, a indiqué la CPI dans un communiqué.

Lassaad Ben Ahmed  | 25.01.2021 - Mıse À Jour : 27.01.2021
Centrafrique : un ancien commandant de la Seleka remis à la CPI

Central African Republic

AA / Peter Kum

La République centrafricaine a remis dimanche 24 janvier le chef présumé d’une milice Seleka à la Cour pénale internationale (CPI), où il doit répondre d’accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, a indiqué le tribunal dans un communiqué.

D’après la Cour, Mahamat Said Abdel Kani aussi connu comme « Mahamat Said Abdel Kain » et « Mahamat Saïd Abdelkani » a été remis à la CPI « en raison d'un mandat d'arrêt de la CPI délivré sous scellés le 7 janvier 2019 ».

La CPI a souligné que « M. Said est suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité présumés qui auraient été commis à Bangui (RCA) en 2013 ».

Le Général Mahamat Said Abdel Kani est soupçonné d'être responsable des violences présumées tels que des « crimes contre l'humanité (emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparitions forcées et autres actes inhumains), et crimes de guerre (torture et traitements cruels) ».

Il est suspecté d'avoir commis ces crimes « conjointement avec d'autres et/ou par l'intermédiaire » qui auraient ordonné, sollicité ou encouragé la commission de ces crimes.

La Cour a précisé que la comparution initiale de M. Said devant le juge unique de la Chambre préliminaire II, Rosario Salvatore Aitala, aura lieu « dans les meilleurs délais ».

Le transfert du Général Mahamat Said Kani à la CPI est salué par les autorités centrafricaines.

« Le devoir de rendre justice incombe à l'Etat. Tout sera fait pour que justice soit rendue aux nombreuses victimes des crimes commis en République Centrafricaine tant par les juridictions nationales que par les juridictions internationales dont l'Etat Centrafricain est partie prenante », s’est réjoui, lundi sur ses comptes officiels, le Premier ministre centrafricain, Ngrebada Firmin.

La Centrafrique avait sombré en 2013 dans un conflit à la suite de la destitution de l'ancien dirigeant François Bozizé.

Le conflit avait opposé la Séléka, une coalition rebelle issue en grande partie de la majorité musulmane, à la contre-insurrection de milices anti-balaka essentiellement chrétiennes et animistes.

En novembre 2018, l'ancien chef anti-balaka Alfred Yekatom, lui-aussi accusé de crimes contre l'humanité, a été remis à la CPI.

Il a été rejoint en janvier 2019 par Patrice-Edouard Ngaïssona, considéré par la Cour pénale internationale comme l'un des plus hauts dirigeants des anti-balaka.

Le procès de ces derniers s'ouvre le 9 février à la CPI.

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