Afrique

Centrafrique : manifestation à Bangui pour la levée de l’embargo sur les armes

Nadia Chahed  | 22.01.2021 - Mıse À Jour : 25.01.2021
Centrafrique : manifestation à Bangui pour la levée de l’embargo sur les armes

Bangui

AA/Peter Kum

Des milliers de Centrafricains ont manifesté vendredi à Bangui pour exiger la levée de l'embargo sur les armes imposé dans le pays depuis 2013.

« Suite aux multiples attaques par des rebelles contre nos institutions, notre armée et les civils asphyxiés par un embargo injuste engendrant en conséquence l'expansion du terrorisme en Centrafrique, le mercenariat, le grand banditisme et le phénomène de coupeur de route sur le corridor Bangui - Douala et les provinces de Centrafrique afin de créer un chaos économique et social, nous avons décidé de descendre dans la rue pour que l’ONU nous entend », a expliqué à Anadolu, Héritier Doneng, secrétaire général du parti politique la Coalition Beafrika Engagée.

D’après la maire de la commune du 4e arrondissement de Bangui, Brigitte Andara, « le maintien de l'embargo signifie la dispersion du peuple centrafricain par un loup ravisseur. Nos militaires et notre peuple se fait massacrer par des rebelles. Nous n’avons rien pour se défendre. L’ONU doit absolument revoir cette résolution ».

Dans un communiqué mercredi, le gouvernement centrafricain a exprimé « son attente vis-à-vis du conseil de sécurité des Nations unies pour qu’une attention particulière soit accordée à la République Centrafricaine pour la levée totale de l’embargo sur les armes » en vigueur depuis 2013.

Bangui a estimé que cet embargo concède une « faveur » inestimable « aux rebelles et mercenaires au détriment des autorités légitimes » en Centrafrique.

Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU jeudi 21 janvier, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Ndiaye Mankeur, a plaidé pour « une augmentation substantielle des effectifs des composantes » des forces de l’ONU en Centrafrique pour faire face aux groupes rebelles qui menacent la stabilité du pays.

Ndiaye a demandé un renfort de 3 000 Casques bleus avec des moyens aériens importants : drones, hélicoptères d'attaque, capacités de franchissement ou encore forces spéciales.

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