AA/ Peter Kum

La Coalition des patriotes pour le changement (CPC), un mouvement rebelle centrafricain qui rassemble six des principaux groupes rebelles, a décidé, vendredi, de rompre la trêve décidée mercredi, accusant le gouvernement centrafricain de non-respect du cessez-le-feu, selon un communiqué dont l'agence Anadolu a eu copie.

Face à « l’entêtement irresponsable du gouvernement » centrafricain qui a « rejeté » le cessez-le-feu, la CPC « décide de rompre la trêve de 72h qu’elle s’était jusque-là imposée et de reprendre sa marche implacable jusqu’à son objectif final », ont annoncé les groupes rebelles dans le communiqué.

La Coalition des patriotes pour le changement avait invité dans un communiqué précédent, daté du mercredi 23 décembre, « le pouvoir à observer de même un cessez-le-feu sur la même période » et appelé le chef de l’État Faustin Archange Touadéra à « suspendre les élections dont les conditions de bon déroulement n’ont jamais été réunies ».

Le gouvernement a « rejeté de façon cavalière cette chance à la paix », ont affirmé les groupes rebelles. « Il s’en est suivi plusieurs attaques sur les positions occupées par les patriotes de la CPC », selon le communiqué rendu public vendredi.

De son côté, le chef d’état-major des armées centrafricaines, le Général de division Zephirin Mamadou, a appelé, vendredi, dans un communiqué consulté par Anadolu, tous « les militaires centrafricains présents dans le pays à rejoindre immédiatement leurs unités respectives ».

"Il a été relevé des manquements aux devoirs de certains militaires en mission commandée, notamment des désertions sur le terrain et des absences au départ des missions. Les auteurs de cette faute contre l'honneur seront sévèrement punis et traduits devant la justice militaires", peut-on encore lire dans le communiqué.

Par ailleurs, des hélicoptères de combat russes sont arrivés, vendredi, à Bangui, dans le cadre d'une aide de la Russie à la République centrafricaine.

Jeudi, le président de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEEAC), Denis Sassou Nguessou, a dans un communiqué, exhorté toutes les parties prenantes à privilégier le dialogue et à s’éloigner de toute effusion de sang dans l’intérêt supérieur des Centrafricains.

Il convoquera un sommet extraordinaire virtuel des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la situation en Centrafrique le samedi 26 décembre.