Centrafrique : Des groupes armés exigent des concertations sur l’accord de Khartoum et menacent le gouvernement
- A moins de dix jours d'un double scrutin, les tensions sont vives dans le pays

Cameroon
AA/ Peter Kum
Six groupes armés centrafricains, dont les plus influents signataires de l’accord de Khartoum, ont dénoncé, dans un communiqué, cet accord de paix, menaçant d’utiliser « tous les moyens » si le gouvernement ne consent pas à organiser des concertations avant le 27 décembre.
Les signataires de ce communiqué dont Anadolu a eu copie, sont l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) dirigé par Ali Darassa, le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC) de Mahamat al-Khatim, le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) du Général Noureddine Adam, le Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) du général autoproclamé Sidiki Abass, et deux groupes anti-balaka.
Ils ont dénoncé l’« incapacité » du gouvernement à faire appliquer l’accord de paix signé le 6 février 2019 à Khartoum au Soudan entre le gouvernement de la Centrafrique et 14 groupes armés.
Les groupes armés menacent alors d’utiliser « tous les moyens » en leur possession pour obliger le gouvernement centrafricain à organiser des concertations sur l’application de cet accord.
« Considérant l’échec patent » de cet accord, les signataires s’engagent à « rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire national » par « tous les moyens », y compris des « moyens de coercition, dans l’hypothèse où le pouvoir exécutif s’obstine à manipuler l’organisation du scrutin pour faire un hold-up électoral », ont-ils annoncé dans leur communiqué.
D’après les mouvements rebelles, ces concertations doivent être organisées avant l’organisation de la présidentielle et des législatives, prévues le 27 décembre.
A moins de dix jours du double scrutin, les tensions sont vives en Centrafrique, où le gouvernement a accusé, dans un communiqué daté du 16 décembre, l’ancien président François Bozizé de préparer un « plan de déstabilisation du pays ».
Lors d’une conférence de presse mercredi dernier, le porte-parole de la Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA), Vladimir Monteiro, a exprimé sa préoccupation par rapport aux tensions pré-électorales.
Il a demandé aux groupes armés de cesser toutes les violences vis-à-vis des candidats et des populations, conformément à leurs engagements pris lors de la signature de l’Accord de paix de Khartoum.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.