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Centrafrique : arrestation du chef anti-balaka Eugène Ngaïkosset

- Cet ancien membre de la garde rapprochée de l'ex-président François Bozizé, a été arrêté samedi sur la base logistique des Forces armées centrafricaines à Liton au PK22.

Lassaad Ben Ahmed  | 05.09.2021 - Mıse À Jour : 06.09.2021
Centrafrique : arrestation du chef anti-balaka Eugène Ngaïkosset

Central African Republic

AA / Peter Kum

Le capitaine Eugène Barret Ngaikosset, chef anti-Balaka, a été arrêté samedi au PK22 en RCA et transféré au siège de la section des recherches et d'investigation (SRI) à Bangui, a appris l’Agence Anadolu des autorités centrafricaines.

Eugène Barret Ngaikosset alias « Boucher de Paoua », a été arrêté par la garde présidentielle lors de la cérémonie inaugurale de la principale base logistique des Forces armées centrafricaines (Faca) présidée, samedi, par le président centrafricain à PK22 au village Liton sur la route de Damara.

« Alors que le Président de la République était attendu pour la cérémonie de l’inauguration de la base logistique principale, le capitaine de l’armée poursuivi par la CPI (Cour pénale internationale) pour les crimes commis dans la partie septentrionale du pays, a été aperçu en tenue militaire sur les lieux, alors qu’ il ne faisait pas partie du dispositif militaire devant sécuriser ladite cérémonie », a indiqué à l’Agence Anadolu, Arnaud Djoubaye Abazene.

Dans un rapport publié le 17 décembre 2015, le Conseil de sécurité de l’ONU avait souligné que M. Ngaïkosset est l’un des principaux auteurs des violences qui ont éclaté à Bangui à la fin du mois de septembre 2015.

« Lui et d’autres combattants anti-balaka se sont alliés à des rebelles de l’ex-Séléka en vue de déstabiliser le gouvernement de transition de la République centrafricaine », avait relevé le rapport.

Le 8 octobre 2015, les autorités centrafricaines avaient annoncé l'ouverture d'une enquête au sujet de Ngaïkosset et d’autres personnes pour leur participation aux violences perpétrées à Bangui en septembre 2015.

Le capitaine Ngaïkosset et ses coaccusés étaient nommément cités pour leurs « comportements flagrants, qui sont constitutifs d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, de complot, d’incitation à la guerre civile, à la désobéissance civile, à la haine, et de complicité ».

Le Gouvernement avait instruit les autorités judiciaires compétentes aux fins d’ouvrir une enquête à l’effet de rechercher et d’arrêter les présumés auteurs et complices.

A l'entrée de la coalition Séléka, le 24 mars 2013, date de la chute du pouvoir de François Bozizé, le capitaine Eugène Baret Ngaïkosset s'était réfugié en République démocratique Congo.

Il s'était ensuite retrouvé au Cameroun en novembre et sera rattrapé dans sa course par la justice au Congo-Brazzaville où il va être arrêté et mis en prison en compagnie de son frère cadet pendant 2 ans, à compter du 1er décembre 2013.

Il est libéré et expulsé en République Centrafricaine le mardi 12 mai 2015.

A sa descente d'avion, le capitaine Baret Ngaïkosset avait été systématiquement conduit de l’aéroport Bangui M'Poko à la SRI, où il disparaîtra de ce lieu de détention dimanche 17 mai 2015 dans des circonstances non élucidées.

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