
Tunisia
AA/ Tunis
Relancée grâce à sa victoire face à l'Algérie, l'équipe de Tunisie détient désormais ses cartes en main. Une victoire, voire même un match nul face au Zimbabwe, lundi, suffira aux Aigles de Carthage pour se qualifier aux quarts de finale.
Il a suffi d'une victoire pour que la donne change. Après un début trébuchant, marqué par une défaite en match d'ouverture devant le Sénégal, l'équipe de Tunisie s'est rachetée en battant l'Algérie, jeudi dernier.
C'était l'autre fait marquant de la deuxième journée pour le groupe B. Le Sénégal, sur sa lancée, avait assuré dès jeudi dernier, sa qualification au second tour après avoir signé une deuxième victoire d'affilée au détriment du Zimbabwe.
Si la suprématie du Sénégal n'a étonné personne, c'est la réaction des Tunisiens face à l'Algérie qui a épaté les observateurs les plus avertis. Les Aigles de Carthage ont démontré de belles choses lors du match d'ouverture, même s'ils ont concédé la défaite au coup de sifflet final.
Lors de leur deuxième rencontre, les Tunisiens ont commis la même erreur durant la période initiale en surestimant encore une fois leur adversaire, ce qui a accablé les jambes de Wahbi Khazri et ses camarades durant les 45 premières minutes du jeu. Après la pause, les Tunisiens ont joué sur leur valeur, à la différence que, face à l'Algérie ils étaient efficaces, ce qui n'était pas le cas contre le Sénégal.
Le match de la confirmation
Grâce à la victoire obtenue jeudi dernier, la qualification est presque devenue une formalité. Une victoire ce soir, voire même un match nul, suffira à la Tunisie pour se qualifier aux quarts de finale. A Tunis, on voit désormais grand et on attend beaucoup plus de la bande à Henry Kasperczack.
Naceur Bédoui, ex-international de 1992 à 1999 et ancien directeur sportif du Club Sportif Sfaxien, met en garde les hommes de Kasperczack : « Il ne faut jamais prendre un adversaire à la légère. Sur le papier, le Zimbabwe est la plus faible équipe du groupe B. Soit. Mais notre adversaire du jour n'a plus rien à perdre et une réaction d'amour propre des Zimbabwéens n'est pas à exclure. Dans ce genre de tournois, tous les matches sont imprévisibles ».
Et l'ancien international tunisien de poursuivre : « La confrontation Tunisie-Zimbabwe est censée être le match de la confirmation. Nos joueurs ont eu la bonne réaction face à l'Algérie. Ils ont remporté le match qu'il ne fallait surtout pas perdre. Le plus dur, reste à venir. Nous devons bâtir sur cette victoire ».
Plaidant pour le réalisme, l’ancien gardien de l'Espérance sportive de Tunis et du Club sportif sfaxien a ainsi abondé : « Avec de l'envie, de la concentration et en jouant sur notre vraie valeur, non seulement nous serons capables de battre le Zimbabwe, mais nous serons en mesure d'aller très loin dans cette CAN. Nos joueurs doivent se montrer tout le temps sur leur garde, quel que soit le nom de l'adversaire et être concentrés à 100% dès le moment qu’ils foulent la pelouse les jours des matches ».
L'ombre de Mathlouthi
Il a été sans aucun doute l'homme du match contre l'Algérie. Pendant les vingt premières minutes, Aymen Mathlouthi a effacé plus d'un but au moment où l'Algérie pressait sans relâche. Une seule occasion concrétisée des Algériens aurait changé le tournant du match. Mais le premier gardien tunisien a fini par payer de sa personne. Se donnant sans compter, Mathlouthi a fini par se blesser, contraint de céder sa place à Rami Jéridi dans les dernières minutes.
Aymen Mathlouthi a été annoncé incertain par le sélectionneur national : « Aymen Mathlouthi est blessé. On ne peut pas dire à 100 % qu'il va jouer contre le Zimbabwe », s'est contenté de dire Henry Kasperczack lors d'une récente conférence de presse.
Ne pas prendre de risques
Aux dernières nouvelles émanant du Gabon, Il est très peu probable que Mathlouthi joue ce soir. Son absence pèsera-t-elle dans la balance ? Hamdi Kasraoui, l'ancien international tunisien qui a disputé la Coupe des Confédération en 2005 et la Coupe du Monde de 2006 en Allemagne, insiste sur la préservation de la santé du joueur : « Aymen Mathlouthi a été sans aucun doute le gardien du temple face à l'Algérie. Il a effacé bon nombre de buts au début de la rencontre et son rôle a été déterminant dans la victoire. Cependant, il ne faut pas prendre de risques inutiles ».
De ce point de vue Kasraoui livre des pistes : « Les trois gardiens de la sélections sont expérimentés. Si Mathlouthi n'est pas rétabli à 100%, il vaut mieux donner leurs chances au deuxième gardien Rami Jéridi et au troisième portier de la sélection, Moez Ben Chérifia. Jéridi comme Ben Chérifia connaissent bien l'Afrique pour avoir disputé les compétitions continentales avec leurs clubs respectifs, le Club sportif sfaxien et l'Espérance sportive de Tunis ». Kasraoui avait endossé les maillots des deux clubs par le passé. Aux yeux de nos spécialistes, Henry Kasperczack a toujours les cartes en règle, même si Aymen Mathlouthi ne pourrait pas, ce soir, prêter main forte à ses coéquipiers.
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