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Cameroun : Yaoundé émet un mandat d’arrêt international contre les leaders anglophones

Le leader du mouvement sécessionniste anglophone du Cameroun, et neuf autres dirigeants avaient été arrêtés le 5 janvier par l'armée camerounaise à Abuja, la capitale du Nigeria,

Esma Ben Said  | 24.01.2018 - Mıse À Jour : 24.01.2018
Cameroun : Yaoundé émet un mandat d’arrêt international contre les leaders anglophones

Extreme-Nord

AA/Yaoundé/Peter Kum

Le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakari, a révélé, mercredi à Anadolu, qu’un mandat d’arrêt international a été émis contre les leaders de la sécession anglophone du Cameroun arrêtés récemment au Nigéria voisin.

Le leader du mouvement sécessionniste anglophone du Cameroun et président de la république autoproclamée d’ « Ambazonie » (non reconnu par Yaoundé) Sisiku Ayuk Tabe, et neuf autres dirigeants avaient été arrêtés le 5 janvier par l'armée camerounaise à Abuja, la capitale du Nigeria, avait annoncé le lendemain son mouvement dans un communiqué de presse.

« Ces personnes doivent être jugées pour des crimes commis dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays », a renseigné Bakari, également ministre de la communication.

« Toute la nation camerounaise est heureuse de savoir que ces criminels qui brûlent des édifices publics, tuent des forces de défense et de sécurité et commettent un crime imprescriptible, celui qui consiste à empêcher nos enfants d’acquérir le savoir pour devenir des leaders de demain, ceux-là sont des criminels recherchés par la nation camerounaise », a annoncé à Anadolu le membre du Gouvernement.

« Je profite de l’occasion pour dire que le Gouvernement camerounais a émis un mandat d’arrêt international afin de les ramener au Cameroun pour qu’ils répondent de leurs actes », a-t-il souligné.

Selon le ministre Issa Tchiroma ces « terroristes » qui ont été interpellés au Nigéria, sont actuellement gardés « quelque part ». Il indique qu’il ne peut « ni infirmer ni confirmer » s’ils sont gardés au Nigéria ou Cameroun depuis le 5 janvier dernier.

« Si j’avais l’information, j’aurais convoqué la presse pour une communication », assure le ministre.

D’après le membre du Gouvernement, « l’immense majorité des populations des régions anglophones du Cameroun sont contre la sécession du Cameroun » et, c'est pour cela, que Yaoundé est déterminé à prendre « toutes les mesures » pour empêcher cette sécession.

Yaoundé et Abuja ne s'étaient pas exprimés sur l’interpellation des leaders de la sécession anglophone.

De son côté, le secrétaire à la communication de l’ « Ambazonie » a appelé le Nigéria à libérer les leaders arrêtés.

« Ils ne sont ni séparatistes ni sécessionnistes. Ceux sont des personnes qui luttent pour la restauration de l’indépendance du Southern Cameroons (Ambazonie). Ils n’ont commis aucun crime au Nigéria », a-t-il déclaré à Anadolu.

Depuis octobre dernier, date à laquelle les séparatistes ont symboliquement déclaré l’indépendance d’Ambazonie, les deux régions anglophones du Cameroun enregistrent des actes de violences au quotidien.

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