Cameroun : Une situation sécuritaire globalement « sous contrôle » (Ministre de la Défense)
-A l’exception des régions anglophones et de l’Extrême-nord

Cameroon
Le ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo, a indiqué samedi à Anadolu que la situation sécuritaire du pays était « sous contrôle, d’une manière générale ».
Sous « hautes instructions » du Président camerounais, Beti Assomo, a présidé vendredi un conseil de sécurité.
La réunion qui s’est tenue à huis clos dans la capitale camerounaise, Yaoundé, a regroupé autour du ministre de la Défense, tous les chefs militaires des dix régions du Cameroun.
« La rencontre avait pour but d'évaluer la situation sécuritaire du Cameroun surtout dans les deux régions anglophones et l'Extrême-nord où le pays est en guerre », a confié Beti Assomo à Anadolu.
« D’une manière générale, à l’exception notable des régions de l’Extrême-nord, du Sud-ouest et du Nord-ouest, la situation sécuritaire, dans l’ensemble du pays est sous contrôle des autorités administratives et des forces de défense et de sécurité qui travaillent en synergie », a assuré le ministre camerounais.
Beti Assomo a, en outre, rappelé que cette réunion qui s’est tenue à un mois de la prochaine fête nationale du Cameroun, avait aussi pour but de mettre sur pied des stratégies pour que la fête se déroule, le 20 mai prochain, dans la paix et la tranquillité dans toutes les dix régions du pays.
Pour rappel, les sécessionnistes anglophones avaient récemment menacé, à travers des tracts, de saboter la fête nationale de la jeunesse le 11 février dernier et la même menace plane sur le 20 mai, date commémorative de l’unité du Cameroun anglophone et le Cameroun francophone.
Le 11 février passé, des présumés séparatistes avaient attaqué plusieurs villes du Cameroun et un sous-préfet avait été kidnappé. Ce dernier est toujours otage, d’après les sources locales.
La crise sociale qui secoue les deux régions anglophones du Cameroun avait débuté en octobre 2016 par une grève des avocats, des enseignants et des étudiants anglophones qui critiquaient la marginalisation dont ils étaient victimes.
A ce jour, au moins 40 militaires et plus de 500 civils ont été tués dans ces deux régions, selon le dernier bilan établi par le Réseau de Défenseurs des Droits de l’homme de l’Afrique Centrale (REDHAC). Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.