Afrique

Cameroun : un mort après que la police a ouvert le feu lors de manifestations contre une fraude électorale présumée

- Une enseignante a été tuée par balle mardi à Garoua, dans le nord du Cameroun, lorsque la police a dispersé des manifestants dénonçant une fraude présumée à la présidentielle du 12 octobre

James Tasamba  | 22.10.2025 - Mıse À Jour : 22.10.2025
Cameroun : un mort après que la police a ouvert le feu lors de manifestations contre une fraude électorale présumée

Rwanda

AA / Kigali / James Tasamba

La police camerounaise a ouvert le feu mardi, tuant une personne, alors qu’elle dispersait une foule qui manifestait contre une fraude électorale présumée à l’élection présidentielle, ont rapporté les médias locaux.

L’incident s’est produit dans le quartier de Poumpoumré, dans la ville de Garoua, située dans l’extrême nord du pays, théâtre de manifestations post-électorales menées par les partisans du candidat de l’opposition Issa Tchiroma Bakary, qui revendique la victoire au scrutin du 12 octobre.

La victime, une enseignante de l’école primaire arabe du quartier, a été mortellement touchée alors qu’elle rentrait du travail, selon le portail d’information local Lebledparle.

Les manifestants sont descendus dans les rues de Garoua pour exiger « le respect des résultats des urnes qui donnent la victoire à Tchiroma ».

Garoua est le fief de Tchiroma. Des manifestations similaires ont également été signalées dans la capitale, Yaoundé.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants brandissant des pancartes accusant les responsables électoraux d’avoir « manipulé le décompte des voix » en faveur du président sortant, Paul Biya.

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a déclaré mardi dans un communiqué que vingt personnes avaient été arrêtées et qu’elles seraient poursuivies pour « insurrection » et « incitation à la rébellion ».

Il a appelé les citoyens à rester « calmes » et à « faire confiance » aux institutions chargées du processus électoral, alors que le pays attend les résultats officiels de la présidentielle.

Le Conseil constitutionnel du Cameroun devrait annoncer les résultats définitifs jeudi. Le ministre a averti que le gouvernement ne tolérerait aucune tentative « d’insurrection ou de trouble à l’ordre public ».

Plus tôt, l’organe électoral national avait indiqué avoir terminé le dépouillement des bulletins de vote et que les résultats provisoires étaient prêts à être transmis au Conseil constitutionnel.

Des résultats non officiels publiés par les médias locaux donnent Paul Biya en tête avec plus de 50 % des suffrages.


*Traduit de l'anglais par Wafae El Baghouani

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