Afrique

Cameroun : L'UE demande au gouvernement de libérer Maurice Kamto et tous les prisonniers politiques

Lors d'une plénière, jeudi 18 avril, le Parlement européen a déploré «la violence et la discrimination à l'encontre de la communauté anglophone» et demande «la libération immédiate» de l’opposant camerounais Maurice Kamto.

Lassaad Ben Ahmed  | 18.04.2019 - Mıse À Jour : 19.04.2019
Cameroun : L'UE demande au gouvernement de libérer Maurice Kamto et tous les prisonniers politiques

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

Le Parlement européen a profondément regretté, jeudi, le « climat répressif » qui règne au Cameroun «face aux partis d'opposition et à leurs partisans, à la société civile et aux mouvements de citoyens».

C’était à l’occasion d’une séance plénière, à l’issue de laquelle le Parlement européen a adopté trois résolutions faisant le point sur la situation des droits de l'homme au Cameroun, au sultanat de Brunei et en Chine.

Les députés déplorent les violations des droits de l'homme et toutes les formes de répression politique dans ces trois pays.

S’agissant du Cameroun, le Parlement a demandé « la libération immédiate » du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto et tous les autres prisonniers politiques.

Les députés européens ont appelé le gouvernement camerounais à arrêter le harcèlement et intimidations des activités politiques, et de ne pas empêcher les marches pacifiques.

L’UE estime que «les tribunaux militaires ne peuvent être en aucune circonstance un lieu où les civils sont jugés» et appelle à «des enquêtes indépendantes et transparentes sur l’utilisation abusive de la force par les policiers sur les manifestants».

Tout en instruisant au président du Parlement européen de faire suivre ces résolutions à toutes les instances et organismes de l’Union Européenne, les députés ont demandé à l’Union Européenne et aux États membres de s’assurer qu’aucune coopération militaire ne contribue ou n’aide l’Etat du Cameroun à violer les droits de l’homme.

L’UE menace de passer à la phase des sanctions internationales si le gouvernement camerounais n’applique pas rapidement ces recommandations qui visent à améliorer la situation des droits de l’homme et de la liberté au Cameroun.

Pour rappel, le Cameroun est secoué depuis octobre 2016 par une crise dite anglophone. Laquelle crise s'est transformée en décembre 2017 à une insurrection armée dans les régions du anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, ce qui a coûté la vie à des centaines de civils et des forces de l'ordre, et contraint des milliers de citoyens au déplacement.

Fin janvier 2019, la situation s'est encore dégradée suite à l'arrestation du candidat à la présidentielle Maurice Kamto et une centaine de ses partisans, suite aux manifestations du 26 janvier, refusant les résultats de la présidentielle d'octobre 2018.


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