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Cameroun : les Camerounais aux urnes pour les législatives et les municipales

Lassaad Ben Ahmed  | 08.02.2020 - Mıse À Jour : 08.02.2020
Cameroun : les Camerounais aux urnes pour les législatives et les municipales

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

Plus de 7 millions de Camerounais sont appelés aux urnes, ce dimanche, 9 février, pour choisir les 180 députés et 10 000 conseillers municipaux pour un mandat de cinq ans.

Initialement prévues l'année précédente, les élections municipales et législatives auront finalement lieu au Cameroun ce dimanche. D’après l’organe en charge d’organiser le double scrutin, Elections Cameroon (Elecam), c’est un total de 7.116.3144 électeurs inscrits qui sont attendus aux bureaux de vote.

« Les quelque 7 millions d’électeurs sont repartis sur plus de 25 000 bureaux de vote » à travers le pays, selon Erik Essousse, directeur général d’Elecam.

«Les enjeux sont énormes: il y a 180 députés à choisir et un peu plus de 10 000 conseillers municipaux à élire également», a souligné à Anadolu, le Président du Conseil électoral, Enow Abrams Egbe.

« Les bureaux de vote ont été sécurisés par des forces de sécurité, le matériel électoral est en train d’être acheminé dans ces bureaux », a-t-il ajouté.

D’après Elecam, le gouvernement a instauré dans les régions anglophones le concept de «centres de vote», consistant à regrouper plusieurs bureaux de vote d’une localité dans un seul site sécurisé, afin de prévenir d’éventuelles attaques de combattants séparatistes.

Sur le terrain, la campagne électorale qui a débuté timidement le 25 janvier, gagne en intensité surtout dans les huit régions francophones du pays.

Les 35 partis politiques en course, bataillent pour convaincre les électeurs qui sont encore sceptiques ou qui n’ont véritablement pas encore fait leur choix, de voter pour eux.

Les équipes de campagne rivalisent de stratégies pour s’attirer les suffrages d’une population partagée entre appels et contre-appels au boycott du double scrutin lancé par certaines formations politiques et surtout par les séparatistes anglophones.

Ces derniers ont déclaré « villes mortes » les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, et ce, du 7 au 12 février.

Au lancement de la campagne fin janvier, le message des autorités était clair : « il ne faut pas céder à la peur et battre campagne dans les régions anglophones ». Dans les faits, la menace des indépendantistes a dissuadé certains candidats.

« La campagne n’a toujours pas eu lieu dans certaines localités telles que Lebialem où les séparatistes ont des campements. Certains candidats à l’élection ont jeté l’éponge de peur d’être attaqués par les séparatistes », a souligné Ketu Nembo, maire de Wabane, localité située dans le département du Lebialem, dans le Sud-ouest.

Quelques jours avant le lancement de la campagne, des renforts militaires ont été déployés dans les deux régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest « pour sécuriser les hommes et leurs biens et surtout les acteurs du processus électoral avant, pendant et après les élections », selon le ministère de la Défense.

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