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Cameroun: le leader de l'opposition se réfugie en Gambie après un scrutin contesté

- La Gambie a accordé l'asile temporaire au leader de l'opposition camerounaise Issa Tchiroma Bakary, arrivé dans le pays le 7 novembre

James Tasamba  | 24.11.2025 - Mıse À Jour : 24.11.2025
Cameroun: le leader de l'opposition se réfugie en Gambie après un scrutin contesté

Rwanda

AA / Kigali / James Tasamba

La Gambie a annoncé dimanche avoir accordé l'asile temporaire au leader de l'opposition camerounaise Issa Tchiroma Bakary, invoquant des raisons de sécurité liées aux récentes tensions politiques.

Bakary est arrivé dans le pays le 7 novembre, selon un communiqué publié par le ministère de l'Information.

« Il est hébergé temporairement en Gambie pour des raisons purement humanitaires, dans un esprit de solidarité africaine et dans le but d'assurer sa sécurité pendant que les discussions se poursuivent pour trouver une solution pacifique et diplomatique aux tensions post-électorales au Cameroun », indique le communiqué.

Ancien ministre du gouvernement, Bakary était le principal adversaire du président camerounais Paul Biya, âgé de 92 ans, qui a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle du mois dernier avec 53,7 % des voix.

Bakary, le leader du Le Front pour le Salut National du Cameroun, qui a revendiqué la victoire deux jours après le scrutin du 12 octobre, a obtenu 35,2 % des voix, selon les résultats officiels.

Il a exhorté ses partisans à protester contre le résultat officiel des élections en fermant les commerces et en interrompant les autres activités publiques.

Le gouvernement gambien a déclaré qu'il « ne servirait pas de base à des activités subversives contre un quelconque État ».

Il a ajouté qu'il travaillait avec ses partenaires régionaux, notamment le Nigeria, pour soutenir une résolution pacifique et négociée.

Des manifestations massives ont éclaté le mois dernier dans la capitale économique du Cameroun, Douala, et dans d'autres villes contre le gouvernement du président Biya, accusé de fraude électorale.

Au moins cinq personnes auraient été tuées lors de ces manifestations.

* Traduit de l'anglais par Mariem Njeh

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