Cameroun : La rentrée universitaire reportée dans les deux régions anglophones
-Le gouvernement voudrait se donner les moyens de garantir un déroulement harmonieux des cours dans les deux universités" situés dans les régions anglophones.

Cameroon
AA/Cameroun/ Peter Kum
La rentrée universitaire dans les régions anglophones camerounaises a été reportée pour le 8 novembre prochain, a annoncé mardi le ministre camerounais de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo.
La rentrée universitaire 2017-2018 n’aura pas lieu à la même date sur toute l’étendue du territoire national camerounais a précisé Ndongo cité par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, notant que dans les universités de Buéa et Bamenda ( chefs-lieux des deux régions anglophones dans le Nord-ouest et le sud-ouest) la rentrée aura plutôt lieu le 9 novembre.
Dans les huit autres régions elle aura lieu comme prévu le 8 octobre, a précisé la même source.
S'agissant des motivations de ce report, Jacques Fame Ndongo souligne que "le gouvernement voudrait se donner les moyens de garantir un déroulement harmonieux des cours dans les deux universités" situés dans les régions anglophones.
"L’année universitaire 2016-2017 s’est terminée dans des conditions globalement satisfaisantes dans les institutions universitaires aussi bien publiques que privées, à l’exception des universités de Buea et Bamenda qui ont été autorisées à prolonger leur année universitaire",, a rappelé le ministre.
Dans une lettre ouverte publiée en août dernier, les activistes du consortium anglophone avaient mis en garde tout établissement scolaire qui ouvrirait ses portes aux élèves. Depuis le 4 septembre 2017, jour de la rentrée des cycles primaire et secondaire, plus d’une dizaine d’écoles ont été incendiées dans les régions anglophones par les activistes.
Le 18 septembre dernier, deux écoles ont été incendiées dans chacune de ces régions.
La crise anglophone s'est déclenchée le 11 octobre 2016 à travers un mouvement de contestation des avocats anglophones, présents dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun. Ces juristes des deux régions déploraient l’absence du droit anglais dans le système judiciaire camerounais.
La crise anglophone s’est ensuite vite transformée en une revendication de fédéralisme ensuite de sécession par des activistes anglophones qui dénoncent une "marginalisation".