Afrique

Cameroun: La Francophonie condamne les violences récurrentes dans les régions anglophones

-Et appelle à privilégier la voie du dialogue pour préserver l'unité nationale et l'intégrité territoriale

Nadia Chahed  | 14.02.2018 - Mıse À Jour : 15.02.2018
Cameroun: La Francophonie condamne les violences récurrentes dans les régions anglophones

Cameroon

AA/Cameroun/Peter Kum

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a, fermement, condamné les attaques meurtrières et récurrentes dans les régions anglophones du Cameroun.

"La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Michaëlle Jean, condamne fermement la récurrence des attaques meurtrières survenues ces derniers jours dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun, des violences qui ont causé la mort de civils et de plusieurs membres des forces de sécurité, ainsi que l’enlèvement du Sous-Préfet de Batibo", indique l'OIF dans un communiqué publié mardi soir sur son site.

"Ces actes de violence dirigés à la fois contre les populations civiles et contre des représentants de l’Etat sont injustifiables et intolérables", a déploré Michaëlle Jean, citée par le communiqué.

Elle a, en outre, souligné qu' "il est urgent que cessent ces violences qui compromettent la paix et la stabilité du Cameroun, comme celles de la sous-région déjà fortement confrontée aux attaques terroristes du groupe Boko Haram. Les auteurs de ces actes inqualifiables doivent absolument être poursuivis et traduits en justice".

"En vue d’apporter une réponse appropriée et durable à cette situation, je réitère la nécessité de privilégier la voie du dialogue, afin de préserver l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Cameroun", a-t-elle ajouté.

La Francophonie renouvelle, enfin, "sa disponibilité à apporter sa contribution à l’apaisement de l’environnement politique et à la poursuite de la consolidation de la paix et de la démocratie au Cameroun".

La crise sociale qui paralyse les deux régions anglophones du Cameroun, avait débuté en octobre 2016 par un mouvement d’humeur des avocats anglophones qui décriait la marginalisation des anglophones par les francophones.

Depuis la déclaration symbolique de l’indépendance du Cameroun anglophone, Ambazonie, le 1er octobre 2017, cette crise est devenue une insurrection armée. 

Selon le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, au moins 30 éléments des forces de sécurité ont été tués par la guérilla anglophone depuis octobre dernier.

L’Organisation non-gouvernementale, le Réseau Des Droits de l’Homme pour l’Afrique Centrale (REDHAC), indique, pour sa part, qu’au moins 200 civils ont trouvé la mort en marge de la crise anglophone et plus de 1000 présumés activistes ont été interpellés et gardés dans des prisons sécrètes.




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