Cameroun : l’opposition et la société civile appellent à une nouvelle manifestation vendredi
- Les manifestants sont invités à être vêtus, tous, en noir pour défendre le respect des droit fondamentaux au Cameroun et le respect de l’Etat de droit.

Cameroon
AA / Yaoundé / Peter Kum
Le mouvement "Stand Up for Cameroon", regroupant des acteurs politiques de l’opposition et ceux de la société civile a appelé a de nouvelles manifestations pacifiques, vendredi 2 octobre, pour exprimer le mécontentement des Camerounais.
Dans un communiqué rendu public mardi, le mouvement « invite le peuple camerounais à exprimer son mécontentement par des actions non violentes et le port de vêtements noirs le vendredi 02 octobre 2020 pour éviter une quelconque assimilation à une insurrection », tout en vacant à leurs occupations.
Le mouvement a appelé à « une mobilisation en soutien moral, matériel et juridique » en l'endroit de membres de "Stand Up for Cameroon" arrêtés à la veille de la manifestation du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto, le 22 septembre courant, « abusivement détenus ».
"Stand Up for Cameroon" rappelle que le 22 septembre, les Forces pour le Changement, la Paix et la Démocratie au Cameroun (FCPDC), initiées par le Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC), avaient organisé une manifestation pacifique.
Plusieurs Camerounais qui ont marché « sans le moindre signe de violence sont en état d'arrestation, des dizaines ont été blessés par la répression et la brutalité de l'État camerounais, le président du MRC et d'autres dirigeants politiques sont assignés à résidence ou en détention », rappelle le Mouvement.
Le premier parti de l’opposition au Cameroun, le Social Democratic Front (SDF), s’est joint au mouvement "Stand Up for Cameroun" pour exiger la libération de ces prisonniers politiques.
« Le SDF exige la libération de tous les prisonniers politiques du MRC suite aux marches patriotiques du 22 septembre. Il demande également au régime du parti au pouvoir de lever le bouclier de guerre autour du domicile du président du MRC. Nous sommes dans un pays libre », a souligné dans un tweet, mercredi, le président régional du SDF pour la région du Centre, Emmanuel Ntonga.
Dans un tweet lundi sur sa page officielle le leader de l'opposition, Maurice Kamto, a, de son côté, affirmé qu'il est « retenu » contre son gré chez lui depuis le 21 septembre.
Dans un communiqué publié vendredi 25 septembre, le porte-parole du gouvernement camerounais, René Emmanuel Sadi, a affirmé qu'une enquête judiciaire est en cours contre les leaders du MRC.
Le ministre a annoncé que « les meneurs et organisateurs répondront de leurs actes devant la justice » et que les leaders du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et le parti MRC lui-même « font l'objet d'une attention particulière » des autorités camerounaises.
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