Afrique
Cameroun : Huit corps sans vie découverts dans la région anglophone
Esma Ben Said |
26.05.2018 - Mıse À Jour : 26.05.2018
Cameroon
AA/Yaoundé/Peter Kum
Huit corps sans vie ont été découverts jeudi dans la brousse de Menka, dans le Nord-ouest anglophone du Cameroun, théâtre de combats entre les forces de sécurité et des hommes armés se réclamant de "forces de restauration" d'un Etat anglophone dans ce pays, a appris Anadolu de source locale.
Ces corps essentiellement de jeunes ont été sortis de la brousse vendredi par les populations de la localité de Menka située dans l'arrondissement de Santa..
Des images qui circulent sur des réseaux sociaux depuis vendredi montrent les corps éparpillés sur le sol, baignant dans leur sang.
Ces jeunes et plusieurs autres personnes portées disparues ont été "massacrées" entre jeudi et vendredi par des forces de sécurité Camerounaises, a accusé le député de l'Opposition Nji Tumasang joint par Anadolu.
Le porte-parole de l'armée Camerounaise, le colonel Didier Badject a indiqué pour sa part, vendredi, dans un communiqué, que les forces loyalistes se sont confrontées dans la matinée à des sécessionnistes armés à Menka.
"Plusieurs terroristes ont été neutralisés, et les blessés ont été immédiatement pris en charge. Plusieurs armes et munitions ont été saisies, et aucun acte de pendaison contrairement à ce qui est montré sur une des images, n'a été commis", a écrit le porte-parole militaire.
"Au moins 40 jeunes" ont été tués ces "dernières 48 heures" dans les localités de Pinyin, Mali et Batibo dans le Nord-Ouest, a déclaré, de son côté, le président du consortium des sociétés civiles anglophones et défenseur des droits de l’homme, Me Agbor Nkongho.
"Nous devons nous lever ensemble et arrêter cette guerre insensée", a posté sur les réseaux sociaux vendredi Me Agbor.
Le week-end dernier, l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun Peter Henry Barlerin, a accusé l’armée camerounaise d’"assassinats ciblés", "des incendies" et des "pillages de villages" en région anglophone.
Les séparatistes quant à eux ont été accusés de " meurtres de gendarmes".
Accusé d’ingérence américaine dans des affaires internes du Cameroun, le diplomate américain avait été convoqué mardi par le ministre des Affaires Etrangères du Cameroun pour répondre de ses propos jugés "choquants et discourtois" par Yaoundé.
Les separatistes exigent instamment depuis 2016 la restauration d'un Etat anglophone qui avait vu le jour entre les deux guerres mondiales, sous colonisation britannique.
Craignant l'éclatement de l'Etat, Yaoundé avait déployé des forces armées supplémentaires pour réprimer les séparatistes. Une centaine de personnes et des membres de forces de sécurité ont déjà été tués dans ces violences, selon les ONG. Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
Huit corps sans vie ont été découverts jeudi dans la brousse de Menka, dans le Nord-ouest anglophone du Cameroun, théâtre de combats entre les forces de sécurité et des hommes armés se réclamant de "forces de restauration" d'un Etat anglophone dans ce pays, a appris Anadolu de source locale.
Ces corps essentiellement de jeunes ont été sortis de la brousse vendredi par les populations de la localité de Menka située dans l'arrondissement de Santa..
Des images qui circulent sur des réseaux sociaux depuis vendredi montrent les corps éparpillés sur le sol, baignant dans leur sang.
Ces jeunes et plusieurs autres personnes portées disparues ont été "massacrées" entre jeudi et vendredi par des forces de sécurité Camerounaises, a accusé le député de l'Opposition Nji Tumasang joint par Anadolu.
Le porte-parole de l'armée Camerounaise, le colonel Didier Badject a indiqué pour sa part, vendredi, dans un communiqué, que les forces loyalistes se sont confrontées dans la matinée à des sécessionnistes armés à Menka.
"Plusieurs terroristes ont été neutralisés, et les blessés ont été immédiatement pris en charge. Plusieurs armes et munitions ont été saisies, et aucun acte de pendaison contrairement à ce qui est montré sur une des images, n'a été commis", a écrit le porte-parole militaire.
"Au moins 40 jeunes" ont été tués ces "dernières 48 heures" dans les localités de Pinyin, Mali et Batibo dans le Nord-Ouest, a déclaré, de son côté, le président du consortium des sociétés civiles anglophones et défenseur des droits de l’homme, Me Agbor Nkongho.
"Nous devons nous lever ensemble et arrêter cette guerre insensée", a posté sur les réseaux sociaux vendredi Me Agbor.
Le week-end dernier, l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun Peter Henry Barlerin, a accusé l’armée camerounaise d’"assassinats ciblés", "des incendies" et des "pillages de villages" en région anglophone.
Les séparatistes quant à eux ont été accusés de " meurtres de gendarmes".
Accusé d’ingérence américaine dans des affaires internes du Cameroun, le diplomate américain avait été convoqué mardi par le ministre des Affaires Etrangères du Cameroun pour répondre de ses propos jugés "choquants et discourtois" par Yaoundé.
Les separatistes exigent instamment depuis 2016 la restauration d'un Etat anglophone qui avait vu le jour entre les deux guerres mondiales, sous colonisation britannique.
Craignant l'éclatement de l'Etat, Yaoundé avait déployé des forces armées supplémentaires pour réprimer les séparatistes. Une centaine de personnes et des membres de forces de sécurité ont déjà été tués dans ces violences, selon les ONG. Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
