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Cameroun / Huile de palme : 145 riverains face au groupe Bolloré devant la justice française

Ekip  | 07.01.2022 - Mıse À Jour : 07.01.2022
Cameroun / Huile de palme : 145 riverains face au groupe Bolloré devant la justice française

Cameroon

AA/Cameroun/Peter Kum

La justice française doit statuer vendredi dans le cadre d’une affaire opposant 145 Camerounais au groupe Bolloré, accusé de non-respect des droits humains et environnementaux dans des plantations d’huile de palme au Sud du Cameroun.

En France, le tribunal de Nanterre doit statuer, vendredi, dans le cadre d’une affaire opposant 145 Camerounais à la multinationale française sur les conditions d’exploitation d’huile de palme dans la ville de Kribi au Sud du Cameroun.

Les 145 plaignants réclament au groupe Bolloré des documents permettant d’établir ses liens avec la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm), qu’ils accusent de violer leurs droits.

Cette procédure a pour but d’établir la responsabilité du groupe français et d’obtenir des compensations.

La Socapalm « inflige des préjudices au quotidien » à ces villageois qui vivent aux abords des plantations, a dénoncé dans une déclaration à Anadolu leur avocat, Me Fiodor Rilov.

Selon lui, l'exploitation des palmeraies condamne l'accès à des terrains et lieux de sépulture et pollue les eaux.

« Le conseil voudrait que le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) ordonne au groupe Bolloré de produire des pièces censées attester, soit du contrôle qu'il exerce sur la Socapalm, soit des relations commerciales établies avec elle via une holding belgo-luxembourgeoise, la Société financière des caoutchoucs (Socfin) », a expliqué Me Rilov tout en espérant que la justice tranchera vendredi en faveur des plaignants.

L’action en justice des 145 Camerounais contre le groupe Bolloré a été engagée en 2021, mais la décision de justice attendue vendredi n’est que le nouvel épisode d’une longue saga judicaire.

En 2010, quatre ONG, dont l’organisation française Sherpa, ont lancé une première action contre le groupe Bolloré en déposant un recours devant le Point de contact national français (PCN, organisme qui défend les principes de bonne conduite des entreprises de l’OCDE).

« Nous demandons au juge français d’obliger le groupe Bolloré à exécuter ses engagements pris en 2013 envers les communautés riveraines et les travailleurs des plantations de la Socapalm, entreprise d’exploitation d’huile de palme au Cameroun directement liée au groupe », avaient souligné les ONG.

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