Cameroun : Guterres invite les parties prenantes à prendre part au dialogue annoncé par Biya
En réaction au discours prononcé, mardi soir, par le président camerounais, le Secrétaire général de l'organisation mondiale donne son soutien à un l’initiative du « dialogue inclusif ».

Cameroon
AA / Yaoundé / Peter Kum
L’annonce, mardi, par le président camerounais, Paul Biya, d’organiser un « dialogue national » sur la crise anglophone a été appréciée par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui « encourage le gouvernement camerounais à veiller à ce que le processus soit inclusif et réponde aux défis auxquels le pays est confronté ».
Guterres a réagi, mardi nuit, par une série de tweets sur son compte officiel.
Guteress a aussi réitéré « la disponibilité des Nations Unies à apporter son soutien au processus de dialogue national » convoqué à la fin de ce mois, portant sur le conflit meurtrier entre des groupes armés séparatistes et les forces de défense.
Le secrétaire général des Nations Unies, appelle « toutes les parties prenantes camerounaises, y compris la diaspora, à participer » à ce grand dialogue national qui, selon le président Biya permettra aux Camerounais « d'examiner les voies et les moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation ».
Les parties prenantes citées mardi par Paul Biya pour ce dialogue sont « les parlementaires, hommes politiques, leaders d’opinion, intellectuels, opérateurs économiques, autorités traditionnelles, autorités religieuses, membres de la diaspora, etc ».
En septembre 2017, le secrétaire général des Nations Unies avait enjoint les autorités camerounaises à « promouvoir des mesures de réconciliation nationale pour trouver une solution durable à la crise, y compris en traitant ses causes ».
Depuis octobre 2016, les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont confrontées à une grave crise socio-politique, suites aux revendications corporatistes d’avocats et d’enseignants anglophones.
Le mouvement se durcit fin 2017: de nombreux jeunes militants de la cause anglophone ayant opté pour les armes multipliaient les attaques contre les forces de sécurité camerounaises.
Les combats entre sécessionnistes et l’armée ont fait plus de 2 000 morts depuis début 2017, selon un rapport publié en avril 2019 par Human Rights Watch.