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Cameroun : Dix chefs d’accusation retenus contre les séparatistes anglophones

- La justice camerounaise les accuse, notamment, de « terrorisme, de propagation de fausses informations et denon possession de la carte nationale d’identité »

Lassaad Ben Ahmed  | 28.11.2018 - Mıse À Jour : 29.11.2018
Cameroun : Dix chefs d’accusation retenus contre les séparatistes anglophones

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

Les dirigeant anglophones arrêtés au Nigéria et extradés au Cameroun en janvier 2018 ont été accusés de dix chefs d’accusation, a fait savoir le chef de leur collège d’avocats, maitre John Fru Nsoh, mercredi.

La justice camerounaise les accuse, notamment, de « terrorisme, de propagation de fausses informations et de non possession de la carte d’identité nationale ».

Ces accusations leur ont été signifiées dans une brève audience mardi par le président du tribunal militaire de Yaoundé.

Laquelle audience a été renvoyée au jeudi 6 décembre 2018.

Le président autoproclamé du présumé Etat d’Ambazonie, Sisiku Ayuk Tabe Julius, et neuf autres meneurs anglophones avaient été détenus au secret à la direction de la gendarmerie (SED) à Yaoundé après leur extradition du Nigéria, en janvier, et n'ont été transférés que le 22 novembre 2018 à la prison principale de Yaoundé à Kondengui.

Le président autoproclamé de la « République Fédérale d'Ambazonie », ainsi réputée chez la population des régions anglophones du Nord-ouest et Sud-ouest du Cameroun, avait été arrêté avec neuf autres membres de son prétendu « gouvernement » dans un hôtel à Abuja le 5 janvier 2018, puis extradés à Yaoundé.

Un collectif d'avocats camerounais a exigé « la libération immédiate » du dirigeant anglophone, Sisiku Julius Ayuk Tabe, et de neuf autres activistes anglophones arrêtés au Nigéria.

« Nous demandons la libération immédiate de M. Ayuk Tabe parce qu'il a été illégalement arrêté au Nigeria et transporté au Cameroun dans des conditions terribles, dans un avion sans ceinture de sécurité. Parmi les personnes arrêtées, certaines possèdent des cartes de réfugiés », a déclaré à Anadolu John Fru Nsoh, chef du collectif des avocats constitué pour la défense des séparatistes anglophones.

Si Ayuk Tabe et ses proches sont jugés coupables des charges portées contre eux, ils risquent la peine de mort selon la loi anti-terroriste entrée en vigueur au Cameroun en décembre 2014.

Pour rappel, la crise anglophone avait été déclenchée en octobre 2016 et a pris une dimension de lutte armée, une année après. Toutes les tentatives d'apaisement ont échoué.

Les anglophones qui représentent près de 20% de la population veulent se séparer du Cameroun et fonder leur Etat indépendant dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

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