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Cameroun : Deux civils tués dans une attaque de séparatistes anglophones

- En deux ans de crise, c’est la toute première attaque de sécessionnistes anglophones dans la région du Littoral du Cameroun.

Lassaad Ben Ahmed  | 18.02.2019 - Mıse À Jour : 19.02.2019
Cameroun : Deux civils tués dans une attaque de séparatistes anglophones

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

Deux civils ont été tués dans une attaque menée par un groupe armé du mouvement sécessionniste anglophone dans la région du Littoral, a-t-on appris lundi de source locale.

« Dimanche nuit, une fusillade a fait deux morts dans l’arrondissement de Mombo », localité située dans la capitale économique du Cameroun, a rapporté à Anadolu le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Ivaha Diboua.

Selon le gouverneur Ivaha Diboua, l’attaque a été perpétrée par « une dizaine de séparatistes armés à venus sur des motocyclettes de la région anglophone du Sud-ouest » proche de Mombo.

« Alertés, les forces de défense ont repoussé les assaillants qui se sont repliés dans la région du Sud-ouest », souligne le gouverneur du Littoral.

En deux ans de crise, c’est la toute première attaque de sécessionnistes anglophones dans la région du Littoral du Cameroun.

Le 23 décembre dernier, des séparatistes anglophones avaient attaqué la région francophone de l’Ouest limitrophe de la région anglophone du Nord-ouest.

Selon le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, 86 maisons avaient été incendiées, une dizaine de voitures brûlées, des motos et des denrées alimentaires emportées.

Un membre du Comité de vigilance de la ville a également trouvé la mort à la suite d’un coup de poignard dans le cou dans l’attaque contre la ville de Bangourain dans la région Ouest du Cameroun.

En réponse à cette attaque, deux anglophones avaient été tués par des francophones et leurs corps traînés derrière des motos.

Depuis le début du conflit, en octobre 2017, les combats s’enchaînent entre forces de sécurité et sécessionnistes.

Selon les ONG, plus de 200 membres des forces de sécurité ont perdu la vie et 500 civils sont morts, alors que 437 000 personnes ont fui leurs domiciles, selon les chiffres des Nations Unies publiés début octobre 2018.

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