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Cameroun / crise anglophone : un militaire tué et quatre autres blessés

Lassaad Ben Ahmed  | 19.06.2019 - Mıse À Jour : 20.06.2019
Cameroun / crise anglophone : un militaire tué et quatre autres blessés

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

Un militaire camerounais a été tué, quatre autres ont été blessés et 40 passagers enlevés, dans le Nord-Ouest anglophone du Cameroun lors d’attaques attribuées à des séparatistes présumés, a appris Anadolu de sources concordantes, mercredi.

« De retour de la relève mardi à Andeck et Njikwa, le convoi de l’armée est tombé dans une embuscade des sécessionnistes. Un militaire a été tué et ses quatre camarades blessés », a rapporté à Anadolu, le Général Aga Robinson, commandant de la cinquième région militaire interarmées (RMIA5).

« Les blessés ont été évacués à l’hôpital régional de Bamenda où ils sont pris en charge », a-t-il ajouté.

Dans la même journée du 18 juin, 40 personnes qui reliaient Bamenda, chef-lieu de la région anglophone du Nord-Ouest, ont été enlevées par un autre groupe de sécessionnistes.

« 40 passagers partis de la ville de Wum pour inaugurer la route Wum – Bamenda, suite à la réhabilitation des ponts sabotés par des sécessionnistes, ont été enlevés dans la forêt de Bafut », a révélé à Anadolu le gouverneur du Nord-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique.

« L’armée mène un ratissage dans la zone pour retrouver les otages », a affirmé le gouverneur.

Ces deux nouvelles attaques surviennent moins d’une semaine après l’attaque à la bombe contre des forces de sécurité, où cinq policiers camerounais ont été tués dans l’explosion d’une mine de sécessionnistes dans la région anglophone du Sud-Ouest.

Ces nouveaux incidents témoignent que le dialogue entre les sécessionnistes anglophones et le pouvoir central de Yaoundé est au point mort.

Les séparatistes des régions anglophones du Cameroun, pays à majorité francophone, militent pour la création d’un Etat indépendant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cet Etat est appelé l’Ambazonie d’après les activistes anglophones.

Fin 2017, après un an de protestation, des séparatistes ont pris les armes contre le pouvoir central de Yaoundé. Depuis, ces régions sont le théâtre d’un conflit armé qui n’a cessé de prendre de l’ampleur.

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