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Cameroun / Crise Anglophone: Un commissaire de police et deux militaires tués

- Préoccupée par la crise, l’Eglise catholique du Cameroun appelle à l’arrêt des violences dans les régions anglophones.

Lassaad Ben Ahmed  | 17.05.2018 - Mıse À Jour : 18.05.2018
Cameroun / Crise Anglophone: Un commissaire de police et deux militaires tués

Cameroon
AA / Yaoundé / Peter Kum

Un commissaire de police et deux militaires ont été tués, mercredi soir, dans des affrontements avec des sécessionnistes dans le village Oshie dans la région du Nord-ouest, a rapporté à Anadolu le gouverneur de la région, Adolphe Lélé Lafrique.

«Des individus armés ont attaqué un post de contrôle de la police. Et, alerté, le commissaire qui se rendait sur le lieu de l’attaque, est tombé dans une embuscade des séparatistes. Le commissaire a été tué», informe le gouverneur.

Adolphe Lélé indique, par ailleurs, qu’un autre policier a été blessé et un troisième enlevé lors de ladite attaque.

«Avant cette attaque, deux militaires avaient trouvé la mort dans un affrontement avec les sécessionnistes dans le même village mercredi», souligne le gouverneur.

Au quelques jours de la fête nationale de l’unification du Cameroun (20 mai), la situation devient de plus en plus incontrôlable dans les deux régions anglophones.

Les sécessionnistes, à travers des tracts, annoncent qu’aucun événement marquant la fête de l’unité ne doit se tenir dans les deux régions.

Les populations de ces deux régions vivent au rythme de la ville morte depuis lundi et toute personne qui essaie de parler de la fête du 20 mai est prise pour cible par les sécessionnistes.

«Un chef traditionnel qui avait regroupé sa population lundi pour préparer la fête de l’unité, a été assassiné le lendemain, dans la localité de Lebialem», relève le gouverneur du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilai.

Préoccupée par l’ampleur de violences dans les régions anglophones, l’Eglise catholique du Cameroun a appelé, mercredi, au cessez-le-feu dans un communiqué.

«En effet, depuis octobre 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest vivent des situations difficiles, marquées par des violences inhumaines, aveugles, (...) et une radicalisation des positions qui nous inquiètent», annonce le cri de détresse des Evêques du Cameroun.

Les évêques demandent aux différentes factions de cesser toutes formes de violences et d’arrêter de s’entretuer.

L’Eglise catholique estime qu’«une médiation s’impose, maintenant, pour une sortie de crise», dans le but d’épargner au Cameroun «une guerre civile inutile et sans fondement». Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
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