Cameroun / Crise anglophone : Six morts dans une attaque contre un bus
-Dans la localité de Muyuka, région du Sud-Ouest anglophone.

Cameroon
AA / Yaoundé / Peter Kum
Six personnes ont été tuées dans une attaque armée attribuée aux séparatistes anglophones dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, a annoncé le gouvernement mercredi soir
Mardi 6 septembre dans la ville de Muyuka, « une bande de terroristes lourdement armée a ouvert le feu sur un car de transport ayant à son bord 14 passagers », a indiqué le porte-parole du gouvernement camerounais, Emmanuel René Sadi dans un communiqué.
« Le bilan de cette attaque terroriste cruelle et barbare fait état de six morts et huit blessés », a précisé le gouvernement camerounais ajoutant que toutes les victimes ont été transporté à l’hôpital régional de Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest.
Les autorités camerounaises ont condamné « avec la plus grande fermeté, cette attaque lâche et ignoble perpétrée contre des civils par des terroristes sécessionnistes qui ont perdu toute humanité » dans leur quête d’établir un Etat séparatiste en zone anglophone du pays.
Selon le gouvernement camerounais, cette attaque visait à compromettre la rentrée scolaire qui a eu lieu le 5 septembre dernier au Cameroun.
Il faut rappeler que les sécessionnistes anglophones ont lancé lundi 5 septembre, jour de la rentrée scolaire, une opération de dix jours de ville morte dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest anglophones du Cameroun. Ils avaient demandé que toutes les écoles ainsi que les commerces soient fermés.
L'appel des sécessionnistes a été largement suivi surtout dans le Sud-Ouest soit par conviction soit par peur.
En octobre 2016 que les avocats anglophones étaient descendus dans la rue pour exiger l’application de la loi anglaise, le Common low, et pour s’insurger contre l’affectation des magistrats francophones ne maîtrisant pas l’anglais dans leurs régions.
Quelques semaines plus tard, les enseignants leur emboîtaient le pas par une grève pour dénoncer «la francophonisation» du sous-système éducatif anglophone.
Les plus radicaux des activistes ont, plus tard, réclamé la séparation du Cameroun avec la création de l’Ambazonie.
Dans son rapport mondial 2022, l’ONG Human Rights Watch a estimé qu’au moins 4 000 civils ont été tués aussi bien par les forces gouvernementales que par les combattants séparatistes armés depuis la fin 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les séparatistes réclamant l’indépendance des régions anglophones minoritaires du pays.
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