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Cameroun / Crise anglophone : dix otages libérés et plusieurs séparatistes neutralisés

Dont le « général Ayekeh », au cours d’une offensive lancée par les forces camerounaises dans son camp à Lebialem dans le Sud-ouest, mardi 13 octobre.

Lassaad Ben Ahmed  | 14.10.2020 - Mıse À Jour : 15.10.2020
Cameroun / Crise anglophone : dix otages libérés et plusieurs séparatistes neutralisés

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

L’armée camerounaise a libéré dix otages et neutralisé plusieurs séparatistes anglophones, dont le général «Ayekeh », lors d’une offensive, lancée mardi, dans les forêts du Lebialem dans le sud-ouest du Cameroun.

« Ce 13 octobre 20120, après une planification minutieuse, le centre anti-terroristes du Bataillon d’intervention rapide (BIR), composante de nos forces de défense et de sécurité, a mené un raid sur un camp terroriste des soi-disant [Gorillas Fighters] », dans la région du Sud-Ouest anglophone, a annoncé l’armée camerounaise sur sa page officielle.

« Ce camp retranché dans les forêts du Lebialem, dans la région du Sud-Ouest était un refuge des assassins-violeurs, voleurs-kidnappeurs et criminels shootés aux stupéfiants et ayant une croyance hallucinante aux gris-gris appelés « Odeshi » dans leur jargon », a-t-elle précisé.

Le bilan provisoire de cette opération qui est encore « en cours » indique que le «pseudo général [Ayekeh] alias [Man pass Gun, Chief of Forest] est définitivement neutralisé ».

L’armée camerounaise a aussi indiqué que « son arme de type Kalachnikov avec plusieurs chargeurs ont été récupérés, ainsi que son fusil à pompe qu’il affectionnait tant ».

« Plusieurs terroristes neutralisés et emportés par un cours d’eau proche du campement ainsi que plusieurs blessés en fuite », a souligné l’armée camerounaise.

Dix otages dont de jeunes filles utilisées comme des outils sexuels ont été aussi libérés dans cette opération qui s’est passée dans les premières heures de mardi.

« Plusieurs effets militaires tels que des rangers, des gilets pare-balles ont été saisis ».

L’armée a annoncé qu’un soldat camerounais a été malheureusement blessé « par l’explosion d’une grenade lancée par les terroristes en fuite ».

Les attaques violentes commises contre des civils au Cameroun par des groupes séparatistes se sont multipliées depuis la fin de l’année 2016, qui a marqué le début de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.

La crise anglophone a perturbé la vie normale dans les zones contrôlées par des séparatistes où des blocus prolongés ont été imposés, des grèves et des barrages routiers ont été érigés gênant l’acheminement de l’aide humanitaire.

Juillet dernier, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que les barrages routiers des séparatistes empêchaient le transport de fournitures médicales vers l’hôpital Baptiste Banso à Kumbo, un établissement clé pour des dizaines de milliers de personnes dans l’une des zones les plus touchées par la violence dans la région du Nord-Ouest.

« Depuis 2018, Human Rights Watch a documenté des enlèvements, des actes de torture et des meurtres généralisés de civils, ainsi que des destructions de biens par des combattants séparatistes », a souligné l’ONG dans son rapport de juillet dernier.

« Des séparatistes armés ont également tué des centaines de membres des forces de sécurité sur fond d’appels croissants à la sécession des régions anglophones », a constaté Human Rights Watch.

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