AA/Cameroun/Peter Kum

Deux des trois principaux groupes armés portant la cause séparatiste dans les régions anglophones du Cameroun, ont annoncé vendredi qu'ils allaient déposer les armes pendant 15 jours afin de permettre un suivi sanitaire des populations dans ce contexte de coronavirus.

Déclarations qui viennent en réponse à l'appel lancé le 23 mars par le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à un cessez-le-feu mondial pour se consacrer à la lutte contre la pandémie de Covid-19

Les forces de défense du Sud-Cameroun (Socadef) et la force de défense de l’Ambazonie (Adf), les deux groupes en question ont déclaré dans deux communiqués distincts qu'ils vont déposer leurs armes pendant quinze jours pour que les gens puissent être testés et pris en charge en cas de contamination par le virus.

"C’est pour permettre aux humanitaires de circuler dans les zones anglophones pour prévenir et lutter contre l’épidémie de Covid-19", a souligné le groupe Socadef dans un communiqué.

La force de défense de l'Ambazonia précise, de son côté, que ses milices resteront en alerte pendant la période de cessez-le-feu et pourront intervenir au cas où les populations anglophones sont attaquées.

Lundi 23 mars, le Secrétaire général des Nations unies avait lancé un appel "à un cessez-le-feu immédiat, partout dans le monde" afin de préserver les civils les plus vulnérables dans les pays en conflit face à la pandémie du coronavirus.

Dans son dernier bilan publié jeudi soir, le ministère camerounais de la Santé faisait état de 88 cas de coronavirus, à Yaoundé, Douala et Bafoussam.

Dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, aucun cas n'a encore été détecté dans la mesure où l'insécurité empêchait le dépistage des populations.