Afrique

Cameroun : commémoration silencieuse de la fête de l’unité nationale

- A cause de la pandémie Covid-19 et la crise anglophone.

Lassaad Ben Ahmed  | 20.05.2020 - Mıse À Jour : 20.05.2020
Cameroun : commémoration silencieuse de la fête de l’unité nationale

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

Le Cameroun commémore, dans le silence, ce 20 mai, la 48è édition de la Fête de l’unité nationale à cause des relents sécessionnistes et de la pandémie Covid-19.

L’aspect festif habituel, marqué notamment par le défilé civil, la parade militaire et autres manifestations qui ont souvent agrémenté cette célébration à travers le pays, a été annulé par le président camerounais, Paul Biya.

« En raison de la pandémie du Coronavirus et de la nécessité du respect des mesures de distanciation sociales prescrites par le gouvernement de la république, le président de la République a décidé de l’annulation des célébrations publiques des éditions 2020 de la fête du travail et de la fête nationale », avait annoncé fin avril, la présidence du Cameroun.

Dans un message adressé, mardi, au responsables militaires, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, a recommandé de se limiter aux cérémonies de levée des couleurs en caserne dans différents postes de commandement des forces de défense et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national ce mercredi avec exécution refrain de l’hymne national.

La fête de l’unité nationale a été instituée le 20 mai 1972, à l’occasion d'un référendum où le Cameroun anglophone et la partie francophone ont voté pour un État unitaire, contrairement à l'État fédéral existant.

Se sentant marginalisés par les francophones, des activistes anglophones ont réclamé depuis 2016, la partition du Cameroun et la création d’un Etat indépendant dans les deux régions anglophones du pays, le Nord-ouest et le Sud-ouest qui abritent environ 20% de la population.

Des activistes ont formé des groupes armés qui luttent contre l’armée régulière dans le but de proclamer l’indépendance de leur Etat sous l’appellation de la « République d’Ambazonie ».

Ces sécessionnistes ont, d’ailleurs, appeler à observer une « ville morte » dans les deux régions anglophones ce mercredi pour manifester leur mécontentement face à cette « union forcée », d’après eux, entre le Cameroun anglophone et la partie francophone du pays.

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