AA / Yaoundé / Peter Kum

Cinq activistes armés ont été abattus par les forces de sécurité camerounaise dans la localité de Mbingo, située dans la région anglophone du nord-ouest, a affirmé dimanche, le Gouverneur de la région, Adolphe Lélé Lafrique.

«Nos forces ont interpellé vendredi deux de ces assaillants dans le village Kikfuni situé près de la frontière avec le Nigeria. Après exploitation, ces sécessionnistes ont dénoncé les autres et ont dévoilé leur cachète», indique le Gouverneur à Anadolu.

«Samedi, nous avons mené une opération de ratissage qui nous a permis de neutraliser cinq personnes de ce gang. Nous avons récupéré quelques armes, des munitions et du cannabis», précise le Gouverneur.

Les cinq corps desdits assaillants ont été déposés, dimanche, à la morgue de l’hôpital régional de Bamenda, selon le directeur de la formation sanitaire.

Il faut rappeler que ces assaillants avaient attaqué un poste de contrôle de la gendarmerie dans la localité de Mbingo (région du Nord-ouest), tuant deux gendarmes dont une dame.

Les assaillants avaient également emporté avec eux un véhicule de la gendarmerie qu’ils ont plus tard abandonné près de la frontière entre le Cameroun et le Nigéria.

C’est le premier assassinat d’éléments des forces de sécurité depuis l’extradition au Cameroun des leaders de la sécession anglophone.

Le président autoproclamé de l’état visuel d’Ambazonie et plusieurs membres de son équipe sont en détention dans une prison de Yaoundé depuis le 29 janvier 2018 selon le porte-parole du Gouvernement, Issa Tchiroma Bakari. Ils avaient été interpellé à Abuja au Nigéria le 5 janvier 2018, alors qu’ils tenaient une réunion.

La crise sociale qui paralyse les deux régions anglophones du Cameroun, avait débuté en octobre 2016 par un mouvement d’humeur des avocats anglophones qui décriait la marginalisation des anglophones par les francophones.

Depuis la déclaration symbolique de l’indépendance du Cameroun anglophone, Ambazonie, le 1er octobre 2017, cette crise est devenue une insurrection armée. Au moins 23 militaires camerounais ont trouvé la mort dans cette crise depuis octobre 2017, selon l’International crisis group.