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Cameroun / Centrafrique : reprise du trafic commercial sur le corridor Douala – Bangui, mardi

Bangui n’est pas approvisionnée en marchandises depuis plus trois semaines suite à la situation sécuritaire préoccupante en Centrafrique. Des transporteurs et des particuliers sont coincés à la frontière camerounaise en attendant le retour au calme.

Lassaad Ben Ahmed  | 11.01.2021 - Mıse À Jour : 11.01.2021
Cameroun / Centrafrique : reprise du trafic commercial sur le corridor Douala – Bangui, mardi

Cameroon

AA / Yaoundé / Peter Kum

Le trafic commercial sur le corridor Douala-Bangui doit reprendre le mardi 12 janvier 2021 suite à un accord conclu, lundi, entre le gouvernement centrafricain et la Mission onusienne en République centrafricaine qui va désormais assurer l'escorte des convois transportant des marchandises.

« En accord avec la Minusca, le trafic reprendra dès mardi 12 janvier 2021 avec des escortes qui vont assurer la protection de chaque convoi avec un soutien aérien », a annoncé lundi, le premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, lors d’une réunion d'urgence qu’il a présidée sur la reprise des convois sur le corridor Bangui -Douala.

« Cette rencontre a permis de faire le point de la situation depuis la suspension des trafics et ses impacts sur l'économie et les finances, et les mesures à prendre en vue de la reprise du trafic des biens et marchandises », a souligné le chef du gouvernement centrafricain sur sa page officielle.

Il a aussi décidé lors de cette rencontre, tenue à Bangui, de « la mise en place d'une cellule de crise pour gérer spécifiquement ce dossier » qui impacte énormément l’économie centrafricaine.

Le 9 janvier, le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Henri-Marie Dondra, avait expliqué à la radio nationale que le blocage du corridor Douala - Bangui qui constitue la principale voie de ravitaillement de la capitale centrafricaine, a un impact négatif sur les échanges commerciaux entre la Centrafrique et l’extérieur.

« Plus de mille véhicules de transport de marchandises sont immobilisés à la frontière, ce qui constitue un manque à gagner énorme pour le Trésor public centrafricain », a étayé le ministre des finances.

De son avis, la chute du niveau des recettes soulève déjà de sérieuses inquiétudes, tant du côté du gouvernement en ce qui concerne les finances publiques, l’économie, les salaires, les bourses et pensions, que du côté de la population, désormais exposée à la rareté des produits d’exportation, notamment ceux de première nécessité, et à la flambée des prix.

Pour rappel, l'insécurité a monté d'un cran en République centrafricaine à l'approches des élections du 27 décembre dernier, provoquant une grande perturbation dans l'approvisionnement du marché.

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