Cameroun : Après l'Extrême-Nord, l'armée met le cap sur la zone anglophone
-Suite à une réunion spéciale d’évaluation de la situation sécuritaire dans le pays (tenue vendredi), qui a regroupé les principaux chefs militaires sous convocation du ministre de la défense

Cameroon
AA/Desk
Après l'Extrême-Nord camerounais où sévit le groupe terroriste nigérian Boko Haram, l'armée met le cap sur la zone anglophone, rapporte le site "camerounweb" dans son édition de samedi.
"Suite à une réunion spéciale d’évaluation de la situation sécuritaire du pays (tenue vendredi), qui a regroupé les principaux chefs militaires sous convocation du ministre de la Défense, l’armée camerounaise a officiellement ouvert un nouveau front de guerre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, cette fois contre les extrémistes des régions dites anglophones se livrant à des actes terroristes au nom d’une organisation sécessionniste", précise la même source.
Le site rappelle qu’à sa descente d’avion alors qu’il revenait du sommet UA-UE ( 29-30 novembre à Abidjan), le président camerounais Paul Biya a fait une déclaration dénonçant les dernières attaques perpétrées dans le Sud-ouest (anglophone) contre les forces de l'ordre, faisant six morts dont 4 militaires et deux policiers.
"Les choses sont désormais claires. Le Cameroun fait l’objet d’attaques à répétition d’une bande de terroristes se présentant comme membres d’une organisation sécessionniste. Je tiens à rassurer le peuple camerounais que toutes les dispositions sont prises pour que la paix soit préservée dans ces 2 régions", avait souligné Biya.
L’offensive militaire fait suite à ces déclarations, note encore "camerounweb", précisant que "les autorités de certaines localités procèdent à l’évacuation des populations".
"C’est le cas du Préfet du Département de la Manyu (Sud-Ouest) qui appelle dans un communiqué les habitants de certains villages à évacuer dans les prochaines heures certains sites", note la même source.
Le site rapporte, en outre que le déploiement de l’armée a été critiqué par plusieurs camerounais qui estiment que la crise anglophone ne saura être résolue par la force.
La crise dite anglophone s'est déclenchée depuis octobre 2016 dans les deux régions anglophones du Cameroun ( Nord-ouest et Sud-ouest).
La minorité anglophone, qui représente environ 20 % des 22 millions de Camerounais, répartie dans les deux régions, proteste contre ce qu'elle appelle sa « marginalisation » par rapport aux francophones répartis dans les huit autres régions du pays.
Les séparatistes anglophones défendent la proclamation d'un nouvel État indépendant l’«Ambazonie ».
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