Afrique

Cameroun : 240 hectares dévastés par des éléphants en divagation dans l'Extrême-Nord

-Des population d'éléphants désertent le parc de Waza pour se rapprocher des zones cultivées à la recherche de nourriture et d'eau.

Nadia Chahed  | 16.02.2021 - Mıse À Jour : 16.02.2021
Cameroun : 240 hectares dévastés par des éléphants en divagation dans l'Extrême-Nord

Tunis


AA/Tunis

Dans le Nord du Cameroun, le réchauffement climatique a poussé des populations d’éléphants à déserter le parc de Waza qui les hébergeait jusqu’à ce jour, pour se rapprocher des zones cultivées, causant d’importants dégâts matériels, ont rapporté des médias africains.

Selon les estimations officielles, la superficie des champs dévastés ces dernières semaines par des troupeaux d’éléphants en divagation, dans les départements du Mayo-Danay et du Mayo-Kani, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, s’élèverait à 240 hectares, rapporte l’agence Ecofin (spécialisée en information économique africaine).

"Le milieu naturel reconnu pour les éléphants est le parc de Waza, vaste de 153 000 hectares. Il y a une trentaine d’années, le problème ne se posait pas. Ensuite, les éléphants se sont divisés en deux groupes (…) Il s’agissait de déplacements saisonniers, c’est-à-dire en périodes difficiles, pour aller dans des biotopes où l’on retrouve facilement de l’eau et des graminées. Grâce à leur horloge biologique, ces éléphants remontaient au parc de Waza le moment venu", explique Jean David Ndjida, le délégué régional des forêts et de la faune pour l’Extrême-Nord, cité par le même média.

Toutefois, compte tenu des changements climatiques, les conditions de vie deviennent plus rudes à Waza et les éléphants n’y retournent plus facilement, ajoute le spécialiste.

L’invasion des champs par les éléphants, phénomène récurrent dans cette partie du Cameroun, fait davantage planer le spectre de la famine sur la région de l’Extrême-Nord.

En plus des destructions provoquées par les pachydermes, cette région camerounaise est déjà en proie à une baisse de sa production céréalière depuis quelques années, non seulement du fait de la rudesse du climat, mais aussi de l’insécurité créée par les terroristes de Boko Haram. Ces derniers ont contraint les populations à déserter leurs villages, abandonnant du même coup leurs plantations, rappelle l'agence Ecofin.



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