AA/ Extrême-Nord (Cameroun)/ Peter Kum

Plusieurs éléments armés de Boko Haram ont, dans la nuit de mercredi à jeudi, attaqué le village Manigueidi, situé dans l’Extrême-Nord du Cameroun, a appris Anadolu de source militaire.

« Les affrontements entre les villageois et les assaillants Boko Haram ont occasionné la mort de deux civils », a déclaré le colonel Nomo Jean Claude, commandant de la légion de gendarmerie du Logon et Chari, relevant de l’Extrême-Nord.

« En arrivant, les terroristes ont crié avant de commencer à tirer sur nous. Nos hommes sont sortis avec des marchettes, des flèches, des bâtons et des lances pour se défendre », explique Mahdi Hassana, habitant de Manigueidi. Et d’ajouter : « Nous avons enregistré deux morts et plusieurs blessés. Si nos hommes n’avaient pas répliqué, le bilan aurait été plus lourd », souligne Mahdi.

D’autres témoins ayant pris part au combat ont indiqué qu’un membre de Boko Haram avait été capturé lors de l’affrontement. « Nous avons jugé bien de l’exécuter comme ses camarades avaient tué deux des nôtres dans cette attaque », a affirmé Djidda Ousmane.

Afin de repousser d’éventuelles autres attaques de Boko Haram, les hommes du village réunis, jeudi matin, dans la résidence du chef de leur canton, ont décidé de mieux s’armer, selon les mêmes témoins.

Le groupe armé nigérian a multiplié les attaques, ces dernières semaines dans l'Extrême-Nord et dans la région du lac Tchad. Une quinzaine d’attentats ont, en effet, été enregistrés entre mai et juin 2017, dans le Nord, frontalier du Nigéria, selon le ministère de la Défense camerounais.

Bien que fragilisé par les frappes de la Force multinationale mixte (FMM) pour la lutte contre Boko Haram ainsi que par les dissidences internes, le groupe armé nigérian conserve une importante capacité de nuisance dans la région du lac Tchad que partagent le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad.

La FMM est composée de plus de 10 mille hommes issus desdits pays.