Afrique

Cacao: la Côte d’Ivoire et le Ghana lèvent la suspension de ventes pour la saison 2020/2021

Lassaad Ben Ahmed  | 17.07.2019 - Mıse À Jour : 24.07.2019
Cacao: la Côte d’Ivoire et le Ghana lèvent la suspension de ventes pour la saison 2020/2021

Cote d'Ivoire

AA / Abidjan / Fulbert Yao

La Côte d’Ivoire et le Ghana ont décidé de lever la suspension des ventes de cacao pour la saison 2020-2021, qu’ils avaient annoncée le 12 juin dernier à Accra.

L’annonce a été faite par le directeur général du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, Yves Kone-Brahima, et le chef exécutif du Ghana Cocoa Board, Hon Joseph Boahen Aidoo, dans un communiqué, mardi soir.

Les 11 et 12 juin, en effet, à l’issue d’une rencontre à Accra, sur le revenu des producteurs, impliquant les négociants, les transformateurs et les chocolatiers, les deux pays avaient suspendu la vente de leurs récoltes, provoquant une perturbation sur les marchés.

Par la suite, le 3 juillet à Abidjan, le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, le "Cocoa board" du Ghana et les industriels du chocolat s’étaient réunis avec pour objectif d'obtenir un prix plancher de 2600 dollars la tonne de fèves de cacao.

Mais la réunion d’Abidjan s'est terminée sans aboutir au résultat escompté.

La seule entente consistait à mettre en œuvre «un concept de prix plancher par l’instauration d’un différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars par tonne, pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès des deux pays pour la Campagne 2020/2021 », souligne le texte.

A noter que les deux géants du cacao s'accaparent plus de 60 % de la production mondiale (4 millions de tonnes en 2018) dont environ 2 millions de tonnes sont produits par la Côte d’Ivoire et au moins de 500.000 tonnes par le Ghana.

Mais selon un rapport de la Banque mondiale sur la Côte d’Ivoire, publié le 12 juillet, malgré la forte croissance de la production nationale et les reformes entreprises au cours des dernières décennies pour améliorer la gestion de la filière, le constat reste mitigé quant à son impact sur la réduction de la pauvreté en zone rurale et sur le capital naturel du pays.

Plus de la moitié des producteurs vivent en deçà du seuil de pauvreté, avec moins de 757 francs CFA (1,2 dollar) par jour, souligne le texte.

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