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Côte d’Ivoire : Violences et des grèves dans les établissements éducatifs

- Ces perturbations sont menées par des élèves qui réclament des vacances plus longues à l’occasion de Noël et des enseignants en grève illimitée à cause de non-paiement de leurs heures supplémentaires

Lassaad Ben Ahmed  | 14.12.2017 - Mıse À Jour : 14.12.2017
Côte d’Ivoire : Violences et des grèves dans les établissements éducatifs

Cote d'Ivoire

AA/Abidjan/Fulbert Yao

La principale université d’Abidjan et de nombreuses écoles secondaires de la Côte d’Ivoire sont perturbées, depuis trois jours, par des violences et des grèves, a constaté le correspondant d’Anadolu en Côte d’Ivoire.

Ces violences sont principalement menées par des élèves qui réclament des vacances plus longues à l’occasion de Noël, et des enseignants en grève illimitée à cause de non-paiement de leurs heures supplémentaires, a-t-on constaté.

A Abidjan, comme à Daloa (Centre), à Divo (Sud), et dans le Nord du pays, les violences touchent aussi bien les écoles publiques que privées des différentes villes citées.

Les élèves réclament de partir en vacances de Noël dès le 15 décembre, au lieu du 22 décembre comme établi dans le calendrier scolaire, arguant que beaucoup d'entre eux doivent effectuer des voyages de plusieurs jours pour regagner leur domicile familial en vue des fêtes de fin d’année.

Les élèves grévistes usent des pétards, jets de pierre, sifflets et gourdins, pour déloger leurs camarades des classes, créant une panique généralisée.

Pour faire face aux troubles, la police a interpellé à Daloa (Centre-ouest) deux perturbateurs avec un sifflet, au moment où ils tentaient de perturber les cours dans un lycée, a rapporté la direction générale de la police dans un communiqué.

A Odienné (Nord), six élèves suspectés d’être des agitateurs ayant conduit à la fermeture de l’école, ont été également mis aux arrêts par la police, selon la même source
Ces interpellations devraient déboucher sur des sanctions, a indiqué la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, dans une déclaration relayée mardi.

De son côté, la Fédération estudiantine scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), qui nie être derrière ces mouvements, par la voix de son secrétaire général Fulgence Assi, a décrié cette manière de procéder et appelé à empêcher ce type d’action.

Parallèlement à ces événements, à l’université Felix Houphouet Boigny, la principale faculté du pays, les enseignants poursuivaient, jeudi, leur «grève illimitée».

Les enseignants réclament « le paiement intégral » des heures supplémentaires de l'année universitaire 2015-2016, dont le montant est estimé à plus de 850 millions de FCFA (1,5 millions de dollars) et qui devait être payé depuis juin 2017, a indiqué le porte-parole de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), Kouassi Zamina Johnson, à la presse.

A noter que le problème du paiement des heures supplémentaires des enseignants se pose chaque année depuis 2006 dans cette université.

Cela se justifie par le fait qu'au cours de l'année, les professeurs (estimés à 2300 pour 60.000 étudiants, selon la CNEC), ont un volume horaire de 200h à épuiser. Mais le manque d'enseignants implique une charge supplémentaire de travail.


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