Côte d’Ivoire : Une attaque armée fait quatre morts dans un village frontalier avec le Burkina Faso
- Si les attaques sur le sol ivoirien restent relativement rares, la menace demeure constante.

Cote d'Ivoire
AA / Abidjan / Fulbert Yao
Quatre civils ont été tués et un autre porté disparu dans une attaque perpétrée dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 août contre le village de Difita, situé dans le département de Téhini, au nord-est de la Côte d’Ivoire, à proximité de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé l'État-Major Général des Armées.
L’assaut, mené aux environs de 02 h du matin par des individus armés non identifiés, a visé un hameau de cultures agricoles distant de deux kilomètres de la frontière, a précisé un communiqué officiel transmis mardi à Anadolu.
Alertées, les forces ivoiriennes ont rapidement déployé des moyens aériens et terrestres dans la zone, sans toutefois parvenir à intercepter les assaillants, qui avaient pris la fuite avant leur arrivée.
Le bilan de l’attaque fait état de quatre paysans tués, une femme grièvement brûlée actuellement prise en charge par les services médicaux, plusieurs cases incendiées, du bétail emporté et plusieurs engins détruits ou volés. Un habitant demeure porté disparu.
« Les populations sont invitées au calme et à la collaboration avec les forces de défense, qui réitèrent leur engagement à assurer leur sécurité », a déclaré le Général de Corps d’Armée Lassina Doumbia, Chef d’État-Major Général des Armées, dans le communiqué.
L’attaque de Difita rappelle les fragilités sécuritaires persistantes dans le nord ivoirien, une région historiquement épargnée par les violences, mais aujourd’hui exposée à l’instabilité régionale.
La zone nord de la Côte d’Ivoire, frontalière du Burkina Faso et du Mali, est depuis plusieurs années sous pression des groupes armés terroristes actifs dans le Sahel. Si les attaques sur le sol ivoirien restent relativement rares — la dernière remonte à 2020 à Kafolo, où 14 soldats avaient été tués — la menace demeure constante.
Les autorités ivoiriennes ont depuis renforcé leur présence militaire dans la région et lancé plusieurs initiatives économiques pour renforcer la résilience des populations locales et contrer l’influence des groupes armés.