Côte d’Ivoire: Pascal Affi N'guessan candidat à sa propre succession à la présidence du FPI
N'Guessan affrontera Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien et fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI).

AA/Abidjan/Fulbert Yao
Le président du Front Populaire ivoirien (FPI-opposition) Pascal Affi N’Guessan a déposé, mercredi, sa candidature à la présidence du Front Populaire Ivoirien (FPI-opposiyion), afin d’affronter son mentor, l’ex-président, Laurent Gbagbo, également candidat, lors du prochain congrès prévu du 11 au 14 décembre prochain.
Le président actuel du FPI a présenté sa candidature dans la perspective de l’élection présidentielle de 2015.
« Je suis candidat pour ouvrir la voie d’une nouvelle espérance au FPI car nous avons besoin de rassurer les ivoiriens et de les mener à bon port », a déclaré Affi N'Guessan face à la presse.
« Je suis candidat pour restaurer la confiance au sein du FPI et mener à bon port la libération du camarade Laurent Gbagbo », a-t-il souligné.
En vue de reprendre les rênes du FPI, Michel Gbagbo, fils ainé de Laurent Gbagbo, avait déposé, le 31 octobre dernier, la candidature de son père à la présidence du Front populaire ivoirien.
Pour Affi Nguessan « la candidature de Gbagbo déposée par certains n’est pas une bonne stratégie ».
"Est-il responsable, est-il pertinent, est-il sage de faire appel au Président Laurent Gbagbo lui-même, comme le réclament quelques camarades ? Peut-on demander à un otage d’organiser sa propre libération ? Je ne le crois pas et je ne l’imagine pas. Ce n’est pas un bon plan : ni pour le Président Gbagbo lui-même, ni pour le FPI, ni pour le pays. C’est à nous qu’incombe cette responsabilité. », a martelé Affi.
Affi N'Guessan bénéficie du soutien des cadres de son parti dont Marcel Gossio, ancien directeur général du port autonome d’Abidjan, qui a été désigné Directeur de Campagne mais est décrié par d'autres cadres qui ont dénoncé publiquement et à plusieurs reprises sa collaboration avec le gouvernement.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est actuellement emprisonné à Lahaye (Pay Bas) dans le cadre d’une enquête concernant les crimes commis durant la crise postélectorale ivoirienne entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011, qui ont fait plus de 3000 morts selon l’ONU.
Gbagbo continue néanmoins à influencer la vie politique en Côte d’Ivoire et à créer des tensions au sein même de son parti divisé entre fidèles toujours attachés à la libération de leur leader et l’actuel président du FPI.
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