Afrique
Côte d’Ivoire : Ouattara veut dialoguer avec l’opposition
-Au moins 13 personnes ont été tuées dans des violences post-électorales à travers le pays.
Lassaad Ben Ahmed |
10.11.2020 - Mıse À Jour : 11.11.2020
Cote d'Ivoire
AA / Abidjan / Fulbert Yao
Dans un contexte tendu, parqué par des violences meurtrières et un refus par l’opposition de la réélection d’Alassane Ouattara, le président ivoirien a appelé son principal opposant, Henri Konan Bédié, à une « rencontre dans les tout prochains jours pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance ».
Ouattara s’exprimait lundi dans la soirée, lors d’une adresse à la nation, suite à la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle du 31 octobre.
Tout en promettant d’être le «président de tous les Ivoiriens», Alassane Ouattara a «réaffirmé sa disponibilité pour un dialogue sincère et constructif avec l'opposition dans le respect de l'ordre constitutionnel».
Ouattara a également demandé à l’opposition de mettre un terme « définitif » au Conseil national de transition (CNT), et, à l’ensemble des Ivoiriens, dans un élan d'apaisement des esprits et des cœurs, « d'œuvrer pour renforcer la paix».
Plus tôt dans le journée de lundi, des actes de violences ont eu lieu dans plusieurs localités à travers la Côte d'Ivoire.
Au moins 13 morts ont été dénombrés dans des incidents séparés. Selon des témoins, 3 personnes sont mortes à Elibou (sud), 3 autres à Daoukro (centre-est), et sept passagers ont été tués à bord d’un minicar, écrasé par un arbre scié par des individus opposés au 3e mandat d'Alassane Ouattara.
Pour l’ancien chef rebelle, Guillaume Soro, en exil en Europe, «Ouattara appelle l’opposition ivoirienne au dialogue avec la même intention qu’un loup affamé appellerait l’agneau au dialogue», a-t-il indiqué, dans un tweet mardi.
Par ailleurs, Henri Konan Bedié avait demandé lundi « la libération sans condition » des opposants dont Pascal Affi Nguessan, arrêté vendredi dernier et détenu dans un lieu secret.
Dans ce contexte, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a exhorté toutes les parties en Côte d'Ivoire à s'abstenir de toute incitation à la violence et à engager un dialogue constructif.
« J'appelle toutes les parties à modérer la rhétorique haineuse et à s'efforcer de trouver des solutions communes, dans le plein respect de l'État de droit et des droits de l'homme, par le biais d'un dialogue inclusif et constructif », a-t-elle martelé, dans un communiqué relayé par l'ONU.
A noter que selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 6.000 Ivoiriens ont déjà fui le pays vers les pays voisins en raison des tensions liées aux élections, ainsi que des violences intercommunautaires dans certaines localités.
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Dans un contexte tendu, parqué par des violences meurtrières et un refus par l’opposition de la réélection d’Alassane Ouattara, le président ivoirien a appelé son principal opposant, Henri Konan Bédié, à une « rencontre dans les tout prochains jours pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance ».
Ouattara s’exprimait lundi dans la soirée, lors d’une adresse à la nation, suite à la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle du 31 octobre.
Tout en promettant d’être le «président de tous les Ivoiriens», Alassane Ouattara a «réaffirmé sa disponibilité pour un dialogue sincère et constructif avec l'opposition dans le respect de l'ordre constitutionnel».
Ouattara a également demandé à l’opposition de mettre un terme « définitif » au Conseil national de transition (CNT), et, à l’ensemble des Ivoiriens, dans un élan d'apaisement des esprits et des cœurs, « d'œuvrer pour renforcer la paix».
Plus tôt dans le journée de lundi, des actes de violences ont eu lieu dans plusieurs localités à travers la Côte d'Ivoire.
Au moins 13 morts ont été dénombrés dans des incidents séparés. Selon des témoins, 3 personnes sont mortes à Elibou (sud), 3 autres à Daoukro (centre-est), et sept passagers ont été tués à bord d’un minicar, écrasé par un arbre scié par des individus opposés au 3e mandat d'Alassane Ouattara.
Pour l’ancien chef rebelle, Guillaume Soro, en exil en Europe, «Ouattara appelle l’opposition ivoirienne au dialogue avec la même intention qu’un loup affamé appellerait l’agneau au dialogue», a-t-il indiqué, dans un tweet mardi.
Par ailleurs, Henri Konan Bedié avait demandé lundi « la libération sans condition » des opposants dont Pascal Affi Nguessan, arrêté vendredi dernier et détenu dans un lieu secret.
Dans ce contexte, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a exhorté toutes les parties en Côte d'Ivoire à s'abstenir de toute incitation à la violence et à engager un dialogue constructif.
« J'appelle toutes les parties à modérer la rhétorique haineuse et à s'efforcer de trouver des solutions communes, dans le plein respect de l'État de droit et des droits de l'homme, par le biais d'un dialogue inclusif et constructif », a-t-elle martelé, dans un communiqué relayé par l'ONU.
A noter que selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 6.000 Ivoiriens ont déjà fui le pays vers les pays voisins en raison des tensions liées aux élections, ainsi que des violences intercommunautaires dans certaines localités.
