Côte d’Ivoire : Lancement de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme
- La Côte d’Ivoire a «beaucoup progressé» depuis l'attentat contre la station balnéaire ivoirienne du Grand-Bassam en 2016, selon le ministre ivoirien de la Défense.

Cote d'Ivoire
AA / Abidjan / Fulbert Yao
Le premier symposium marquant le lancement, en Côte d’Ivoire, des activités de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme se déroule depuis lundi matin à Abidjan autour du thème : «Lutter contre le terrorisme aujourd’hui : réflexion, action et coordination».
La cérémonie d’ouverture de ce symposium de deux jours a été marquée par la présence de plusieurs membres du gouvernement ivoirien, du ministre de l’Intérieur du Nigéria, Abdulrahman Dambazau, et de l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson.
L’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire a indiqué, à cette occasion, que son pays et la Côte d’Ivoire ont la volonté commune d’installer une académie qui sera unique en Afrique.
Il a aussi insisté sur le fait que l’école va servir à «certaines unités qui voudraient s’acclimater avant une opération des Nations Unies de maintien de la paix, certaines forces spéciales pourraient venir, également pour s’entraîner».
Le ministre d’Etat, ministre de la Défense de la Côte d'Ivoire, Hamed Bakayoko, a révélé qu’une partie de l’école sera opérationnelle à la mi 2019 et la totalité à la fin de la même année.
Selon lui, ce symposium vient à temps, car on assiste à la menace terroriste dans le monde entier, malgré la défaite de l’organisation terroriste Daech. .
S’agissant de la lutte contre le terrorisme sur le territoire ivoirien, le ministre a assuré que la Côte d’Ivoire a «beaucoup progressé» depuis l'attentat contre la station balnéaire ivoirienne du Grand-Bassam en 2016.
«Nous avons beaucoup progressé. L’attentat de Bassam a permis de mettre en réseau tous les services de renseignement de la sous-région, et ça a donné des résultats », a affirmé le ministre Hamed Bakayoko, lors d’un point de presse.
« L’enquête de Bassam a eu des conséquences au Burkina, où il y a eu des arrestations. Il y a eu des arrestations également au Mali et au Sénégal, parce que le croisement des informations entre les services d’enquête dans nos différents pays, ont permis à chaque pays de faire sa part de tâche qui a donné des résultats satisfaisants», a souligné Hamed Bakayoko.
A noter que Plusieurs panels meubleront le séminaire d’Abidjan. Le premier séminaire aura pour thème : « les groupes terroristes en Afrique de l’ouest, répartition, modes d’action, recrutement et financement ».
Le Deuxième panel portera sur la neutralisation et traitement judiciaire, les capacités d’action indispensables : expériences croisées africaines et françaises.
Enfin, le troisième panel abordera la question de l’exploitation du renseignement et de la mise en œuvre des réponses impératives de la coordination.