Afrique

Côte d’Ivoire : 149 personnes condamnées depuis la fin de crise post-électorale

-Au terme de 30 procès tenus entre 2012 et 2018

Nadia Chahed  | 10.05.2018 - Mıse À Jour : 10.05.2018
Côte d’Ivoire : 149 personnes condamnées depuis la fin de crise post-électorale

Abidjan


AA/Abidjan/Fulbert Yao

La justice ivoirienne a annoncé jeudi que les procédures judiciaires relatives aux crimes de la crise post-électorale de 2010-2011, ont permis, à ce jour, la condamnation de 149 personnes.

«Entre 2012 et 2018 La Cour d’appel d'Abidjan a tenu 30 procès impliquant 182 accusés, dont 149 ont été condamnés à des peines allant de cinq ans de prison à l’emprisonnement à vie », précise un communiqué du procureur général Léonard Lebry.

Sur les 182 accusés « 33 ont été acquittés », indique le communiqué sans p donner plus de détails sur l'identité des concernés ni sur leurs appartenances politiques.

Il s’agit du premier bilan dressé par la justice sur les crimes de la crise post-électorale qui a fait 3.000 morts en 2010-2011.

Ce bilan est révélé alors 10 organisations de défense des droits de l'Hommes ont publié mardi une lettre ouverte adressée au président ivoirien, Alassane Ouattara, l’exhortant à faire en sorte que les procès des prisonniers de la crise post-électorale soient équitables et crédibles.

Les organisations espèrent, dans la même lettre, que la justice poursuivra également les proches du président ivoirien, comme c’est le cas pour les proches de l’ancien président Laurent Gbagbo.

Réagissant à cette lettre, la porte-parole adjointe du gouvernement ivoirien Anne-Désirée Oulotto a assuré mercredi qu’aucun crime ne demeurera impuni, notant qu’il n'appartenait pas au gouvernement de se substituer à la justice

«Le président de la République a pris des engagements pour que toutes les victimes de la crise post-électorale puissent bénéficier de la justice . Aucun crime ne devrait demeurer impuni (…) Mais Il n’appartient pas à l’exécutif de se substituer à l’autorité judiciaire. C’est la raison pour laquelle, nous avons crée un cadre pour faciliter, encadrer la procédure, mais nous ne pouvons pas aller au-delà de ce cadre pour imposer un rythme qui ne nous amènera pas à des décisions qui nous conduise à une paix définitive et durable », a ajouté Oulotto.


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