Afrique

Burundi :une vingtaine d’organisations nationales et internationales demandent des sanctions ciblées

Nadia Chahed  | 08.03.2017 - Mıse À Jour : 09.03.2017
Burundi :une vingtaine d’organisations nationales et internationales demandent des sanctions ciblées

Bujumbura

AA/Bujumbura/Jean Bosco

Une vingtaine d'organisations burundaises et étrangères ont appelé, mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter des sanctions ciblées contre certains responsables burundais.

Cet appel est lancé la veille d'une réunion du CS pour statuer sur la cas du Burundi, pays qui risque de sombrer dans des "violences massives", selon le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng,.

Ce dernier ayant récemment adressé une lettre à ce propos aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU, qu'il a appelés à prendre les mesures indiquées pour éviter le pire.

Partant de ce même constat de dégradation des libertés et des droits de l'homme au Burundi, une vingtaine d’organisations burundaises et internationales ont demandé des sanctions ciblées contre certains responsables burundais.

Elles ont, notamment, exhorté dans une déclaration conjointe, le Conseil de sécurité de l’ONU "à imposer des sanctions ciblées contre les personnes responsables des violations graves des droits humains perpétuées au Burundi".

« De telles mesures, notamment des interdictions de voyager et le gel des avoirs, permettront d'envoyer un message fort aux dirigeants burundais ayant été peu inquiétés pour avoir continué de perpétrer de violents abus contre leur propre population », note le communiqué.

« Bien que les autorités burundaises aient libéré certains prisonniers, elles continuent de perpétuer leur politique de répression contre les opposants suspectés, la société civile indépendante et les médias, et ont délibérément entravé la capacité de documentation des violations des droits humains de l’ONU », précise le texte.

Parmi les organisations signataires de cette déclaration, figurent l’Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture au Burundi (ACAT Burundi), l’Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues (APRODH), la Coalition de la Société Civile pour le Monitoring Électoral (COSOME), le Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE), le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC), Human Rights Watch, la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH),Organisation pour la Transparence et la Gouvernance (OTRAG Burundi) et World Organisation Against Torture (OMCT).

Le Burundi traverse une grave crise politique émaillée de violences, depuis le dépôt de la candidature du président Pierre Nkurunziza en avril 2015 pour un troisième mandat controversé. Pierre Nkurunziza a été reconduit à la tête de l’Etat en juillet de la même année, en violation de la Constitution et de l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l'opposition, la société civile et une partie de son propre camp.

Cette crise a déjà fait plus de 1000 morts et poussé près de 390.000 personnes à l’exil d'après un rapport de l’Office des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), publié début février 2017.

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