Afrique

Burundi-Référendum: Les «pro-régime» saluent le bon déroulement du scrutin

- Les résultats partiels déjà annoncés par les médias locaux font état d'une nette victoire du "oui" à plus de 70%.

Lassaad Ben Ahmed  | 21.05.2018 - Mıse À Jour : 21.05.2018
Burundi-Référendum: Les «pro-régime» saluent le bon déroulement du scrutin

Burundi

AA / Bujumbura / Jean Bosco

Alors que la Commission électorale burundaise indépendante (CENI), doit proclamer officiellement, lundi, à 16 heures (14 heures GMT) les résultats provisoires du référendum constitutionnel, organisé jeudi dernier, les pro-régimes s’empressent pour saluer le "bon déroulement du scrutin".

«Nous avons eu droit à un scrutin libre, sécurisé, transparent et démocratique», a déclaré lundi sur les ondes de la radio Rema (indépendante), Kefa Nibizi, président du "Front pour la démocratie au Burundi", Frodebu-Nyakuri, réputé proche de la mouvance présidentielle.

«L’organisation de ce référendum vient de montrer que le Burundi est un pays souverain, capable d’organiser une élection sans aide extérieure», a également déclaré, de son côté, Cécile Nshimirimana, présidente du "Front pour la libération nationale", un autre parti satellite du parti présidentiel.

Les Burundais s'étaient exprimés, jeudi, par voie référendaire pour permettre, "oui" ou "non", au président Pierre Nkurunziza de se maintenir encore au pouvoir, éventuellement, jusqu'en 2034.

Ce référendum a mobilisé quelques 4,7 millions d'électeurs burundais en âge de voter.

Dans une déclaration faite dimanche soir, le président de la Ceni, Pierre Claver Ndayicariye, a promis, sur les ondes de la télévision d'Etat, de proclamer les résultats provisoires lundi.

Les résultats partiels déjà annoncés par les médias locaux font état d'une nette victoire du "oui" à plus de 70%.

Contestée par l’opposition, la nouvelle constitution apporte, deux changements majeurs: au niveau du mandat présidentiel qui passera de 5 à 7 ans et sera "renouvelable" une fois. La prochaine élection présidentielle est prévue pour 2020.

En outre, la nouvelle constitution ne fait plus référence à l’Accord d’Arusha signé en août 2000. Cet accord qui dispose qu’aucun président ne peut diriger le Burundi plus de dix ans, avait mis fin en 2003, à une décennie de guerre civile.

Ce projet de révision a été condamné par l’Union européenne (UE), les Etats-Unis et l’Union africaine (UA).

Le Burundi est secoué par une crise politico-sécuritaire depuis trois ans, née de la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat présidentiel jugé illégal par l’opposition et la société civile.

Les violences générées par cette crise ont déjà fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 420.000 personnes à fuir le pays, selon l’ONU.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın