Afrique

Burundi / Référendum : Le Canada interdit le vote sur son sol

- Le gouvernement burundais dénonce une «violation flagrante des conventions internationales»

Lassaad Ben Ahmed  | 17.05.2018 - Mıse À Jour : 17.05.2018
Burundi / Référendum : Le Canada interdit le vote sur son sol

Burundi

AA / Bujumbura / Jean Bosco

Le Ministère canadien des Affaires étrangères, a interdit au Burundais résidant au Canada de participer au référendum constitutionnel prévu jeudi au Burundi et dans les représentations diplomatiques à l'étranger.

Dans une note adressée à l’Ambassade du Burundi à Ottawa, Stéphane Henry, directeur au MAE du Canada, explique qu'«En tenant compte de la politique canadienne sur les élections étrangères au Canada (...) l’Etat de la République du Burundi ne peut procéder à l’ouverture de Bureau de vote au Canada».

Cette note se réfère à la demande de l’Ambassade du Burundi à Ottawa d’ouvrir «un bureau électoral dans ses locaux diplomatiques à Ottawa dans le cadre du référendum électoral prévu le 17 mai».

Réagissant à cette note diplomatique du Canada, le porte-parole du Gouvernement burundais, Philippe Nzobonariba, a déclaré jeudi à la radio nationale du Burundi, RTNB, qu’il s’agit d’une «violation flagrante des conventions internationales».

Près de 5 millions de Burundais en âge de voter doivent se prononcer, jeudi 17 mai, par voie référendaire sur le projet de la nouvelle constitution.

Au Burundi, le vote qui a commencé à 6 heures du matin, doit se clôturer à 16 heures (14 heures GMT).

En dépit de la tension qui prévalait, mercredi, suite aux d’attaques et de violences pour perturber le référendum, le vote a débuté dans le calme, jeudi.

Selon la Commission électorale nationale indépendante, Céni, le référendum se déroule sans aucun observateur international.

Contestée par l’opposition, la nouvelle constitution apporte, deux changements majeurs au niveau du mandat présidentiel qui passera de 5 à 7 ans et sera «renouvelable».

En outre, la nouvelle constitution ne fait plus référence à l’Accord d’Arusha signé en août 2000. C’est cet accord qui, en 2003, avait mis fin à une décennie de guerre civile.

Depuis fin avril 2015, le Burundi est secoué par une grave crise politique et sécuritaire, née de la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat présidentiel jugé illégal par l’opposition et la société civile.

Les violences générées par cette crise ont déjà fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 430.000 personnes à fuir le pays, selon un rapport de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) publié le 26 avril 2018.

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