Burundi-référendum: L’Observatoire de prévention du génocide demande des observateurs internationaux

Bujumbura
AA/Bujumbura/Jean Bosco
L'Observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité au Burundi, a demandé, mercredi, à la communauté internationale d’envoyer au Burundi, leurs observateurs pour suivre le déroulement du référendum constitutionnel prévu en mai prochain.
«Le Conseil national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité au Burundi demande à l’ONU, à l’UE, à l’UA , à la CAE (Communauté d’Afrique de l’est) et la CIRGL (conférence internationale pour la région des grands lacs), à dépêcher leurs observateurs au Burundi pour suivre le déroulement du référendum constitutionnel», a déclaré Jean de Dieu Mutabazi, président de ce Conseil dans un communiqué de presse diffusé mercredi et dont Anadolu a reçu copie.
«Le référendum constitutionnel doit se faire dans la sérénité et le strict respect de l’unité des Burundais et de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation», a souligné Mutabazi.
Cet Observatoire a été mis en place par les gouvernement en décembre 2017, soit au lendemain de la décision de la Cour pénale internationale d’enquêter sur de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis au Burundi depuis avril 2015.
Jean de Dieu Mutabazi, son président est également à la tête d’un parti proche du régime, (Rassemblement des démocrates du Burundi, Radebu)
Commentant les récents propos du Haut Commissaire de l’ONU pour les droits de l’Homme Zeid Al Hussein qui a classé le Burundi, parmi les pays considérées comme «abattoirs d’être humains», Jean de Dieu Mutabazi a balayé ces propos d’un revers de la main, notant que. « L’ONU devrait être saisie pour exiger un démenti »
La nouvelle constitution qui sera soumise au vote en mai prochain apporte, notamment, deux changements majeurs: le mandat présidentiel passe de 5 à 7 ans et il sera «renouvelable».
Depuis fin avril 2015, le Burundi est secoué par une grave crise politique et sécuritaire, née de la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat présidentiel jugé illégal par l’opposition et la société civile.
Les violences générées par cette crise ont déjà fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 420.000 personnes à fuir le pays, selon un rapport de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) publié le 31 janvier 2018.
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