AA / Bujumbura / Yvan Rukundo

A trois jours de la fin de la campagne de vaccination contre la méningite, le bureau du Programme chargé de vaccination (PEV) au sein du ministère de la Santé publique et de lutte contre le Sida fait état de 5.529.232 personnes déjà vaccinées au niveau national, soit 70 %.

Approché lundi par Anadolu, Olivier Nijimbere, directeur du PEV indique que quelques sites n’ont pas encore donné le bilan à mi-parcours.

Les provinces Mwaro (centre) ; Ngozi (nord), Bujumbura-mairie et Bubanza (ouest) se classent premières avec respectivement 77,1%, 76,%, 69,4% et 69,2% comme taux de participation, a-t-il précisé.

D’après lui, seules deux provinces à savoir Rutana (est) et Makamba (sud) enregistrent des taux inférieurs, à 50 %.

Cependant, le directeur du programme chargé de la vaccination reste confiant que tous les concernés seront vaccinés.

Pour rappel, cette campagne de vaccination contre la méningite lancée le 4 décembre pour une durée de dix jours, concerne tous les Burundais âgés d’une année à 29 ans, soit 7.898.903 personnes. Ce qui constitue environ 77 % de la population totale burundaise.

Afin de réussir, Nijimbere tend la main à toutes les parties prenantes afin de contribuer dans la sensibilisation et à redoubler d’efforts.
Ici, il nomme les médias, les administratifs, la police, l’armée et spécialement les leaders religieux.

En effet, insiste-t-il, en province de Bubanza, commune Musigati, ouest du pays, une vingtaine d’adeptes d’une prophétesse Eusibie Ngendakumana ont appelé au boycott de cette campagne et ont même gardé leurs écoliers et élèves à la maison.

Au Burundi, le dernier vaccin contre la méningite a été administré en 1992, alors que sa durée de protection ne dépasse pas les 10 ans.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la méningite est une grave infection des fines membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière.

Elle est le plus souvent causée par une infection (bactérienne, virale ou fongique). Elle est associée à un fort taux de létalité et à une fréquence élevée des séquelles sévères.