Afrique

Burundi: Les jeunes musulmans dans le viseur de Daech (Leader musulman)

- Au Burundi, les musulmans représentent un peu plus de 5% d'une population totale de 9,84 millions d'habitants.

Mohamed Hedi Abdellaoui  | 02.11.2016 - Mıse À Jour : 03.11.2016
Burundi: Les jeunes musulmans dans le viseur de Daech (Leader musulman)

Bujumbura

AA/ Bujumbura/ Nzosaba Jean Bosco

Plusieurs Burundais ont dénoncé un intérêt croissant porté par l'organisation terroriste de Daech aux jeunes musulmans du pays, a-t-on appris, mercredi, d'une source burundaise bien informée.

"Une dizaine de jeunes sont déjà tombés dans l’escarcelle de l’hydre terroriste", a affirmé, mercredi, sur les ondes de la radio burundaise (Rtnb), Cheik Sadiki Kajandi, président de la Communauté islamique du Burundi (COMIBU).

Tirant la sonnette d'alarme, Kajandi a souligné : «Nous avons des nouvelles de toutes les provinces du pays et de Bujumbura (capitale), il y a des gens qui ont commencé à approcher les jeunes musulmans pour les enrôler. Au moins 10 d’entre eux sont déjà partis en République démocratique du Congo pour être formés».

Rappelant, par ailleurs, que l’Islam est une religion de paix, le président de la Communauté islamique a ajouté: «Il faut sauver les jeunes avant qu’il ne soit tard, nous profitons de cette occasion pour demander à tous les Imams du pays de sensibiliser ces jeunes quant à l’importance de la paix. Notre religion est une religion de paix et non pas de guerre».

Selon Cheik Sadiki Kajandi, le mouvement reste encore faible mais il est bien perceptible. Des enquêtes sont en cours, a fait remarquer le leader
musulman.

C’est la première fois qu’une autorité musulmane reconnait l’existence d’un tel réseau dans le pays. Aucune réaction officielle n'a été enregistrée ni de la part du Burundi ni du côté des autorités congolaises, jusqu'à mercredi 13h.GMT.

L'intérêt de Daech pour le Burundi serait motivé par la crise politique et sécuritaire dans laquelle a plongé le pays, depuis le dépôt de la candidature du président Pierre Nkurunziza en avril 2015 pour un troisième mandat qu'il a obtenu en juillet, en violation de la Constitution et de l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l'opposition, la société civile et une partie de son propre camp.

Ces violences ont fait depuis un an plus de 700 morts et poussé plus de 310 000 personnes à quitter le pays, selon le dernier rapport du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR, septembre 2016). Près de 75 000 Burundais parmi ces réfugiés se trouvent au Rwanda.

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