Afrique

Burundi : le gouvernement dénonce l’enrôlement des réfugiés au Rwanda dans des mouvements armés

Le ministre des Relations extérieures a, par ailleurs, appelé certains pays étrangers à arrêter de s'immiscer dans les affaires de son pays.

Mohamed Hedi Abdellaoui  | 17.12.2015 - Mıse À Jour : 17.12.2015
Burundi : le gouvernement dénonce l’enrôlement des réfugiés au Rwanda dans des mouvements armés

Bujumbura

AA/ Bujumbura/ Nzosaba Jean Bosco/ Yvan Rukundo

      Le gouvernement burundais a demandé aux réfugiés installés au Rwanda de ne plus se laisser enrôler dans des mouvements rebelles naissants qui veulent attaquer le Burundi.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, jeudi, à Bujumbura, le ministre des Relations extérieures et de la Coopération internationale, Alain Aimé Nyamitwe, a déclaré avoir des informations suffisantes faisant état d’opérations de recrutement de réfugiés burundais établis sur le sol rwandais dans des groupes armés à des fins de « rébellion ».

« Nous l’avions dit depuis juillet dernier mais personne ne voulait nous écouter, aujourd’hui, nous sommes heureux de constater que d’autres
voix s’élèvent pour dénoncer ces pratiques, notamment une ONG américaine qui vient de produire un rapport qui va dans le même sens », a-t-il affirmé, sans fournir des précisions.

   Il a, en outre, indiqué que le Rwanda ne veut pas qu’il y ait des enquêtes indépendantes auprès des réfugiés burundais installés sur son sol. «Nous l’avons demandé depuis longtemps mais le Rwanda ne veut pas », s’est indigné le ministre.

Aucune réaction n’a, par ailleurs, été enregistrée du côté rwandais, jusqu’à jeudi 14h.00 GMT.

Les relations entre le Rwanda et le Burundi sont au plus mal depuis que les auteurs du putsch manqué au Burundi, les 13 et 14 mai, les frondeurs du parti présidentiel et autres leaders de la société civile opposés au 3ème mandat ont fui vers le Rwanda.

Le pays de Paul Kagamé accuse, de son côté, le Burundi d’abriter les rebelles FDLR (forces de libération du Rwanda) qui sont des forces résiduelles des miliciens Interahamwe accusés de génocide au Rwanda en 1994. 

 Sur un autre plan, le chef de la diplomatie burundaise a appelé la Belgique  à « arrêter de s’ingérer dans les affaires politiques » de son pays.

  Les différentes déclarations du gouvernement et celles du parti au pouvoir avaient indexé la Belgique, l’ancienne métropole d’« avoir joué un rôle important dans les crises qui ont secoué le pays, en soutenant et en finançant ceux qui perturbent le pays ». Constat qu’a, aussitôt, démenti l'ancienne métropole, insistant sur son respect de la souveraineté du Burundi  

  S’exprimant  sur le gel des appuis financiers de la part de la Belgique ou de l’Union Européenne au profit Burundi, le Chef de la diplomatie burundaise a indiqué que « les Burundais ne vont pas mourir de faim », en l’absence de cet appui.

  Depuis le 25 avril, date de l’officialisation de la 3ème candidature de Pierre Nkurunziza, le Burundi a sombré dans une crise sociopolitique. Des tirs, des explosions, des assassinats, des arrestations, font le quotidien des Burundais surtout ceux de la Mairie de Bujumbura, la capitale. 

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