Burundi: la Cour constitutionnelle ordonne l'investiture d'Évariste Ndayishimiye
-Après la mort soudaine de son prédécesseur Pierre Nkurunziza

Tunis
AA/Tunis
La Cour constitutionnelle du Burundi a décidé vendredi que le nouveau président, Évariste Ndayishimiye, devait être investi le plus rapidement possible, après la mort soudaine de son prédécesseur Pierre Nkurunziza, ont rapporté des médias locaux et africains.
La Cour constitutionnelle a conclu dans son arrêt rendu immédiatement public que "l’intérim n’est pas nécessaire" et "qu’il faut procéder, le plus tôt possible, à la prestation de serment" du général Ndayishimiye, précise la chaîne d’information "Africanews".
Elu à la présidentielle du 20 mai, Ndayishimiye devait initialement prendre ses fonctions le 20 août, à la fin du mandat de Pierre Nkurunziza, décédé lundi, officiellement d’un arrêt cardiaque, rappelle le même média.
Selon la Constitution de 2018, en cas de vacance de poste définitive de la présidence, l’intérim est censé être assuré par le président de l’Assemblée nationale, poste actuellement occupé par Pascal Nyabenda.
Mais la Cour a considéré que "l’objet de l’intérim disparaît par le fait juridique de l’existence d’un nouveau président élu".
La mort inopinée de Nkurunziza, au pouvoir depuis 15 ans, a ouvert une période d’incertitude pour son pays, dont l’histoire est marquée par des crises politiques meurtrières et une longue guerre civile, souligne le média panafricain.
Le général Ndayishimiye, dauphin désigné de Nkurunziza par le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, avait remporté la présidentielle du 20 mai avec 68,70% des voix.
La Cour constitutionnelle avait rejeté le recours du principal parti d’opposition, le Conseil national pour la liberté (CNL) d’Agathon Rwasa, qui avait dénoncé une "mascarade électorale" et dressé une longue liste d’irrégularités commises selon lui par le pouvoir, précise enfin "Africanews".