Afrique

Burundi: L’opposition appelle à «protéger» l’Accord d’Arusha signé grâce à Mandela

-A l'occasion de la célébration de la journée internationale dédiée à l’ancien président sud-africain Nelson Mandela.

Nadia Chahed  | 18.07.2018 - Mıse À Jour : 19.07.2018
Burundi: L’opposition appelle à «protéger» l’Accord d’Arusha signé grâce à Mandela

Bujumbura

AA/Bujumbura/Jean Bosco


L’opposition burundaise a appelé, mercredi, la communauté internationale à honorer la mémoire de Nelson Mandela en "protégeant" l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation des Burundais, "héritage de Nelson Mandela au peuple burundais".

Cet appel a été lancé dans un communiqué publié, mercredi matin, par le Conseil National pour la restauration de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de l’Etat de droit(Cnared), principale plateforme de l’opposition en exil.

L'opposition appelle dans le communiqué dont Anadolu a reçu copie, la Fondation Nelson Mandala, le gouvernement sud-africain, l’Union européenne, l’ONU et tous les garants de l’Accord d’Arusha, "d’honorer leur engagement de protéger cet Accord pour la paix et la réconciliation au Burundi".

Cet appel est lancé à l'occasion de la célébration de la journée internationale dédiée à l’ancien président sud-africain Nelson Mandela.

Proclamée par l’UNESCO le 10 novembre 2009, cette journée est célébrée le 18 juillet de chaque année afin de commémorer la contribution de ce militant de la cause anti-apartheid à "la promotion d'une culture de paix".

L'opposition burundaise note, en outre, qu’elle célèbre cette journée dans la douleur car "l’Accord d’Arusha, un pacte de cohabitation pacifique que Mandela a légué au peuple burundais a été enterré le 7 juin 2018"; fait qui, ajoute-t-elle, a ouvert "une perspective d’une guerre fratricide au Burundi".

Contacté par Anadolu, Philippe Nzobonariba, Secrétaire général du gouvernement burundais a déclaré que la nouvelle constitution est toujours respectueuse de cet Accord dans "ses grandes lignes". "Il n’y a pas de guerre qui s’annonce au Burundi, nous sommes en situation de paix et nous allons le rester ", a-t-il affirmé.

Depuis le 7 juin dernier, le Burundi est régi par une nouvelle constitution adoptée par voie référendaire le 17 mai.

Contestée par l’opposition et la communauté internationale, la nouvelle Constitution apporte, deux changements majeurs : le mandat présidentiel passe de 5 à 7 ans et il est "renouvelable" et toute référence à l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi est gommée.

Signé en août 2000 à Arusha dans le nord de la Tanzanie, cet accord avait mis fin à une décennie de guerre civile au Burundi, donnant naissance à une constitution en 2005. Cette constitution limitait les mandats présidentiels à deux, de 5 ans chacun et fixait le partage des postes de responsabilité dans les institutions entre hutus et tutsis, les deux principales ethnies rivales dans le pays.

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